Le 12 avril 1768, au nom du roi Louis XV, il prit possession de Tahiti, alors dénommée « Nouvelle Cythère ».
Dans son récit Voyage autour du monde…(1771), il décrivait son périple et, remettant en cause les théories de philosophie sociale de Rousseau, évoquait son scepticisme quant à la bonté naturelle de l’homme sauvage. Après avoir participé à la guerre de l’Indépendance américaine, il quitta la marine en 1790 pour se consacrer aux études scientifiques.
Emprisonné sous la Terreur, il fut sauvé grâce à la chute de Robespierre.
Associé libre de l'Académie des sciences depuis 1789, il fut élu membre de l'Institut de France et du Bureau des longitudes en 1796.
Comblé d’honneurs par Bonaparte et Napoléon, ce dernier l’éleva à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, le fit sénateur (1799) et comte (1808). Il présida le conseil de guerre qui jugea les responsables de la bataille de Trafalgar en 1809. Ce fut sa dernière fonction officielle.
Passionné pour les plantes, et véritable mécène de l’horticulture, son jardin était remarquable. Il excellait notamment dans la culture des roses. Bientôt ses pépinières de Suisnes (Grisy-Suinesen Seine-et-Marne) prirent une grande extension et gagnèrent une réputation que sa descendance continua à exploiter avec brio.
Et le bougainvillier dans tout cela ?
Accompagnant Bougainville lors de son tour du monde, le botaniste Philibert Commerson découvrit au Brésil un spécimen de plante à la floraison étonnante qu’il ramena et auquel il donna le nom du navigateur pour lui rendre hommage.