Sacré roi du vivant de son père, en 1027, Henri était un souverain au pouvoir fragile. Peu maître de son domaine, où les petits féodaux faisaient régner l’insécurité, il se trouva en lutte ouverte avec son frère cadet, Robert, que soutenait leur mère Constance, et à qui il dut céder la Bourgogne. C’est ainsi que surgit le premier duc de Bourgogne dont la lignée fit souvent parler d’elle pendant deux siècles.
Bien que bon chef de guerre, les moyens lui manquaient. Face à la puissance de ses voisins (ducs de Bretagne, d’Aquitaine, de Bourgogne), il opta pour une politique d’alliances notamment avec les Normands. Allié, puis adversaire de Guillaume le Conquérant, il fut vaincu par ce dernier lors de sa vaine tentative de conquête de la Normandie. Veuf de façon prématurée, et toujours à la recherche désespérée d’alliances, il finit par épouser en secondes noces, Anne de Kiev.
Après un règne difficile et sans éclat, Henri Ier rendit son âme à Dieu. Sa mort, intervenue à Vitry-aux-Loges (Loiret), fut si soudaine qu’on soupçonna un empoisonnement. En fait, une hyper purgation ordonnée par un mauvais médecin semble être la cause de son trépas. Son fils aîné, Philippe, associé au trône en 1059, lui succéda.
Son tombeau fut commandé par saint Louis. Selon l’architecte et peintre Charles Fichot, qui enquêta sur les tombeaux provenant de Saint-Denis et les dessina, le gisant d’Henri Ier n’apparaissait pas dans les catalogues du Musée des Monuments français où ils étaient remisés. D’où l’idée que l’effigie exposée à la basilique ne serait pas la sienne...
Plus ennuyeux, si l’on compare certains plans intégrés dans des guides vendus à la basilique, on trouve des inversions d’emplacements par rapport aux petits panneaux explicatifs installés devant les groupes de gisants. Devant ce méli-mélo récurrent à ce groupe de statues et ne pouvant affirmer quoique cela soit, je vous livre la version « panneau ».