Entre 1965 et 1974, en compagnie de Louis Rognoni, il remit le couvert de la parodie à la radio avec Bons baisers de partout, pastiche des feuilletons d'espionnage des années 1960.
En 1965, il se déclara candidat à la présidentielle soutenu par le M.O.U., Mouvement ondulatoire unifié, dont le slogan était : « Les temps sont durs ! Vive le MOU ! ».
Cet homme très discret malgré son succès fit un jour son plus mauvais canular : il disparut.
Point de tombe. Ses cendres furent déposées au columbarium du Père-Lachaise (case 4462). Les hommages anonymes et fantaisistes se succèdent dans le petit vase. Ce jour-là, un os, clin d’œil à L’Os à moelle.
10 septembre 2013
DAC Pierre (1893 – 9 février 1975)
Cimetière du Père-Lachaise, 87ème division (columbarium) (Paris)
D’ailleurs le saviez-vous ? C’est lui qui popularisa le mot "loufoque" formé à partir du Louchébem, langage argotique des bouchers parisiens et lyonnais de la première moitié du 19ème siècle et dans lequel "fou" se dit "louf" (loufoque). Sa loufoquerie, bientôt légendaire, l’amena à fonder L'Os à moelle organe officiel des loufoques (1938).
Rejoignant Londres pendant la seconde Guerre mondiale, à partir de 1943, il devint l’humoriste des émissions en français "Les Français parlent aux Français" de Radio Londres où il parodiait les chansons à la mode et brocardait le régime de Vichy.
On lui doit d’avoir inventé le mot Chleuhs pour désigner les Allemands ou encore celui de Schmilblick, objet rigoureusement intégral qui ne sert absolument à rien et peut donc servir à tout, dont s’inspira par la suite Guy Lux pour l’une de ses émissions.
Après la guerre, il constitua avec Francis Blanche un duo de choc humoristique qui marqua l’histoire du genre. Les deux compères animèrent les populaires séries radiophoniques Signé Furax (1951-1952 puis 1956-1960), parodie de genre à l'humour langagier (calembours, contrepèteries et allusions grivoises).
Au plus grand bonheur d’un public acquis cramponné à ses zygomatiques, les deux complices se retrouvèrent aussi sur scène pour livrer de leurs sketches devenus cultes parmi lesquels le fameux Le Sâr Rabindranath Duval (1957).
La carrière de ce roi des loufoques débuta dans les années 1930 dans divers cabarets parisiens avant d’animer, en 1935, ses premières émissions humoristiques à la radio : La Course au Trésor et La Société des Loufoques qui remportèrent un grand succès.
Son génie pour traquer et créer l'absurde à partir du réel allait devenir le fil conducteur de toute la vie sur scène ou derrière les micros.
► Humoriste et comédien français
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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