Prétendant avoir traduit l’œuvre d’une poétesse grec (en fait fictive), rivale de la fameuse Sappho, il y déploya toute son érudition et sa connaissance des textes poétiques grecs, mais surtout une grande force au service de la sensualité et de l’amour saphique. Parmi tous ceux que cette œuvre inspira, on peut citer son ami Claude Debussy et aussi le photographe David Hamilton qui en livra une version très érotique en 1976.
En 1898, il fit paraitre La femme et le pantin, œuvre puissante, avant de sombrer dans une brusque stérilité nonobstant des publications non négligeables mais de force bien moindre comparées aux précédentes.
A partir de 1906, ce cerveau précoce et fécond se consacra à des travaux d’éruditions et d’exégèse.
Retiré dans la solitude du hameau de Beauvilliers où il vécut dans la méditation, il retrouva l’ébauche oubliée de son poème Pervigilium Moris qu’il reprit pendant qu’il composait Isthi et Poétique ses derniers écrits. Une partie de son œuvre fut publiée à titre posthume.
Bientôt sa santé, qui avait déjà subi les assauts d’une mauvaise hygiène, de l’insomnie et d’excès de lecture, déclina jusqu’à la paralysie et une demi-cécité.
Pierre Louÿs mourut à Paris et fut inhumé au cimetière du Montparnasse où il rejoignit la tombe familiale d'une grande discrétion.