Son premier roman, L'Inconstante, parut en 1903. Tout le monde s’interrogeait sur la réelle identité de son auteur, Gérard d’Houville. Même son père et son époux, Henri de Régnier, l’ignoraient car c’est sous ce pseudonyme que Marie avait choisi de signer ses œuvres. En empruntant le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle, Girard d’Houville, Marie rendait ainsi hommage à son aïeule également écrivaine à ses heures.
Femme de lettres et femme fatale, Marie traversa la Belle époque avec insouciance.
Un peu « vendue » à Henri de Régnier, le mariage se révéla malheureux et Marie se lança dans une vie amoureuse agitée collectionnant les amants tels Pierre Louÿs -père plausible de son fils, Pierre de Régnier- Gabriele D'Annunzio, Edmond Jaloux, etc.
Il est vrai que son œuvre offrait une véritable galerie du monde des lettres gravitant dans le voisinage de l'Académie Française où beaucoup de ces personnages finissent par entrer, grâce au jeu savant des alliances familiales et des complots de Salon.
Bien qu’entre cet étrange jeu de diplomatie mondaine et les soupirs d’alcôves on s’éloignât de la grande littérature on peut y voir une manière de document sur une époque où l’on peut puiser matière à analyse.
En 1918, ce qu’aujourd’hui beaucoup relègueraient au rang de romans de gare lui valut le 1er prix de littérature de l'Académie française.
Marie de Régnier, dite Gérard d'Houville, fut inhumée au cimetière du Père-Lachaise. Dans sa tombe repose aussi son fils :