Excessivement timide et désireuse de ne pas faire parler d'elle, gravitant dans le cercle rigide et bigot de Mesdames, elle n'avait pas les qualités requises pour plaire à la cour superficielle mais spirituelle de Versailles.
Marie-Thérèse ne fut jamais reine. Peu après la prise de la Bastille, elle rejoignit sa famille à Turin, et le comte d’Artois la quitta en 1795. Lorsque ce dernier devint roi (1824), elle était morte depuis bientôt vingt ans.
Fuyant devant les troupes républicaines en décembre 1798, elle se réfugia d'abord à Klagenfurt, puis à Graz. C'est dans cette ville qu'après une quasi-inexistence à la cour, elle s’éteignit dans un certain dénuement et mentalement ébranlée, souffrant d'épisodes paranoïaques.
Elle fut inhumée à Graz, dans le mausolée impérial à côté de la cathédrale de la ville. Son fils, Louis Antoine d’Artois, fit poser une plaque sur sa sépulture en 1839. Selon sa volonté, son cœur fut déposé à Naples dans le caveau de sa belle-sœur Clotilde*, en l'église Santa-Catarina a Chiaia, plusieurs années après son décès.
*Sœur de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, elle avait épousé Charles-Emmanuel de Savoie, et fut reine de Sardaigne.