MILLET Jean-François (1814 – 20 janvier 1875)
Cimetière de Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne)
► Peintre français
D'abord peintre de portraits, de scènes pastorales, de genre dans le goût du 18ème siècle, de nus ou d'histoire pour gagner sa vie, vers 1846, ses souvenirs d’enfance, de sa vie au village natal, modifièrent radicalement sa conception de la peinture.
Il abandonna les thèmes pastoraux pour son univers d’origine : la condition humaine à la campagne à laquelle il se consacra essentiellement à partir de son installation à Barbizon, en 1849, dans une chaumière qu’il ne quitta plus.
Avec son aptitude à donner "aux plus simples travaux de la campagne une grandeur biblique", par ses origines, comme par l’univers de son œuvre, Jean-François Millet, fils de paysan du Cotentin élevé dans un environnement éclairé, fait figure de personnalité à part dans l’histoire de l’art.
Son réalisme, qui se fondait autant sur la connaissance des maîtres du passé que sur une sensibilité contemporaine, fut mal reçu par la bourgeoisie, hostile au spectacle de la misère et plus encore à la dignité que le peintre conférait à celle-ci comme en témoignent le Semeur (1850) son premier grand succès, les Glaneuses (1857) ou l'Angélus (1857-1859) maintes fois commenté et critiqué.
Le Semeur.
Musée des beaux-arts de Boston
Les Glaneuses. Musée d'Orsay
L'Angélus. Musée d'Orsay
Succès populaire, mais aussi gouvernemental puisque Léon Gambetta, en 1873, y vit l’affirmation pour la peinture d’un "rôle moralisateur et éducateur".
Dans les dernières années de sa vie, allégeant sa palette, il produisit des paysages comme le Hameau-Cousin (1871), le Printemps (1873), etc., où perçait déjà la lumière impressionniste.
Le Hameau-cousin. Reims
Le Printemps. Musée d'Orsay
Merci à Roger Duchemin pour la photo
27 janvier 2014
La tombe de Jean-François Millet à Barbizon par Aimé Perret (1847-1927) © RMN-Grand Palais / François Vizzavona
"Le grand Millet venait de mourir, les volets verts de sa modeste demeure étaient clos; ses filles étaient en deuil ».
Bien que mort à Barbizon, Jean-François Millet fut inhumé au cimetière de Chailly-en-Bière. C’est qu’à l’époque, Barbizon n’était encore qu’un simple hameau de ce village et ne devint une commune à part entière qu’en 1903.
A proximité de sa tombe, repose celui avec lequel il partagea tant d'années de travail, Théodore Rousseau.
Merci à Roger Duchemin pour la photo
Merci à Nathalie Pueyo pour cette photo, à l'atmosphère si particulière, des tombes de Millet et Théodore Rousseau, inhumés côte à côte.
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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