A vingt-quatre ans, il fut proclamé « le premier chasseur de France », par le général de Gaulle. Il rentrait vivant dans la légende.
De retour à la vie civile, en 1948, son ouvrage Le Grand Cirque, rencontra un succès mondial et fut adapté en bande dessinée et au cinéma à plusieurs reprises. Et depuis, pas un documentaire sur l’engagement des pilotes français basés en Angleterre sans son précieux témoignage.
Passionné de pêche au gros, il publia aussi plusieurs ouvrages sur le sujet qui font référence.
Investi de la confiance du général de Gaulle, il se vit confier des missions délicates plus ou moins secrètes en fonction de leur objet.
Directeur commercial (1962) de la société des Avions Max Holste (future Reims Aviation), produisant des avions de tourisme, vice-président de la Cessna Aircraft Company, administrateur du groupe Marcel Dassault pour la sous-traitance du Transall et de l'Airbus A300, et administrateur de Renault, en 1973, il enseigna également à l'école d'état-major de l'US Air Force.
Une vie pleine d’aventures mais aussi une vie politique dense en parallèle puisque, comme plusieurs fidèles de De Gaulle, il rejoignit après la guerre l'Union démocratique et socialiste de la Résistance.
Élu député pour la première fois à vingt-cinq ans, il devint « le plus jeune député de France » et fut réélu huit fois au Parlement (jusqu’en 1969). A de nombreuses reprises, il fit partie des commissions de la défense nationale et regardait la construction européenne avec méfiance.
Figure mythique de l’avion de chasse, industriel et écrivain reconnu, Compagnon de la Libération, multipliant les titres de gloire, croulant sous les décorations, il resta jusqu'à sa mort l'homme « le plus décoré de France ».
Après des funérailles solennelles en l’église Saint-Louis-des-Invalides, Pierre-Henri Clostermann fut inhumé au cimetière du Chesnay où il avait vécu. Sa tombe fait l'angle de deux allées près de la partie ancienne du cimetière.