« Austrégisile (saint Outrille, évêque de Bourges en 612, avait connu Sulpice à la cour de Gontran. Informé de sa droiture et de sa piété, il l’appela auprès de lui, cette fois avec le consentement de la famille ». Sulpice avait de tout de même plus de quarante ans !
Austrégisile lui « conféra le diaconat et le nomma archidiacre gérant de la Maison épiscopale, responsable de l’assistance aux pauvres et directeur de l’Ecole cathédrale de Bourges ».
En 618, le roi Clotaire II, neveu de Gontran, qui régnait à Paris sur le royaume réunifié de Clovis, demanda Sulpice comme aumônier de ses armées. Astrégésile accepta et c’est ainsi que Sulpice devint le premier aumônier de « France ».
A la mort d’Austrégisile, le peuple de Bourges le réclamant comme évêque, il abandonna les armées de Clotaire II pour devenir métropolitain d’une vaste province ecclésiastique englobant les diocèses de Clermont, Cahors, Albi, Rodez, Mende et Le Puy.
A sa mort, selon sa volonté, il fut inhumé dans l’abbaye bénédictine Notre-Dame de la Nef, qui devint Saint-Sulpice, qu’il avait fondée aux portes de Bourges.
La basilique construite sur son tombeau, lieu de miracles, devint rapidement un lieu de pèlerinage et bientôt de nombreuses églises et paroisses lui furent dédiées.
Dévastée à plusieurs reprises, en partie reconstruite au 18ème siècle, seuls des vestiges de cette époque sont encore visibles. Il ne reste rien de l’époque médiévale.
La tombe du saint a disparu depuis bien longtemps. Néanmoins, parmi ses reliques dispersées on notera un petit os de dix centimètres offert au chapitre de Vatan (Berry) en 1757 et une partie de son chef conservée en l’abbatiale Saint-Saulve de Montreuil-sur-Mer. Volé à la Révolution, le reliquaire, datant de 1426, a été remplacé par une grande châsse en bois avec l'inscription suivante, sur lame d'argent : "Hoc fecit recondi caput sancti Supplicii (sic) archiepiseopi Bituricensis D.na Marguarita abbatissa hujus ecelesiae, anno Domini Millesimo Quadringentesimo vicesimo sexto".
Exemple type des vocations contrariées, saint Sulpice est le patron des vocations tardives.
SULPICE saint (570 - 647)
Abbaye Notre-Dame de la Nef (ou Saint-Sulpice) de Bourges (Cher)
Le premier aumônier des armées.
Habité par une vocation précoce, Sulpice voulait être moine. Mais vers l’âge de dix ans, ses parents ayant d’autres d’ambitions l’envoyèrent à Chalon-sur-Saône servir comme page le roi Franc Gontran, petit-fils de Clovis Ier qui régnait sur cette partie de la Gaule.
Après six ans de service, il revint chez lui où l’on refusa toujours de céder à sa vocation. Travaillant dans l’exploitation agricole familiale, le futur saint occupait ses loisirs à la prière, à la lecture des Evangiles, à parler de Dieu aux plus jeunes et à prendre soin des mendiants.
27 mars 2014
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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