Après l’avoir engagée, en 1926, pour sa pièce Jazz, il créa pour elle le rôle de « Fanny » dans Marius (1929), puis Fanny (1931), pièces adaptées aussitôt au cinéma et qui, avec le film César (1936), constituent la fameuse trilogie marseillaise dont elle reste indissociable.
Egalement présente dans Regain (1937) et Le Schpountz(1938) qui signa la fin du tandem Pagnol-Demazis, sa rupture avec l’écrivain la priva sans doute d’autres grands rôles et fit se perdre dans des films des séries B. Elle ne connut plus jamais les têtes d’affiches faute de pouvoir prouver qu'elle pouvait exister à côté de Fanny.
Elle se retira dans son appartement parisien d'Auteuil, vivant dans le souvenir de son célèbre amant dont elle eut un fils, l’écrivain et peintre figuratif Jean-Pierre Burgart (né en 1933).
Orane Demazis fut inhumée au cimetière d’Auteuil.
Sur tombe discrète, comme pour Arletty, on cherchera en vain son nom d’emprunt, celui qui reste pourtant dans nos mémoires.