Rentré au titre du service auxiliaire comme élève mécanicien à l’école d’aviation de Pau, il rêvait d’apprendre à piloter ce qui n’était pas autorisé pour le type de personnel auquel il appartenait.
Néanmoins, faisant fi du règlement, un capitaine finit par accepter de le prendre en situation irrégulière et, après avoir cassé bien des avions à l’atterrissage, il reçut son brevet de l'aéro-club le 11 mars 1915 et le brevet de pilote militaire le 26 avril.
Enfin, il intégrait une escadrille dans laquelle il se révéla un « Pilote plein d'entrain et d'audace, volontaire pour les missions les plus périlleuses […] ».
Rapidement décoré de la croix de Guerre (juin), de la médaille militaire (juillet), de la croix de chevalier de la Légion d'honneur par le président Poincaré et de croix d'officier de la Légion d'honneur par Franchey d'Espèrey, il s'imposa très vite comme l'un des meilleurs pilotes français. « Pilote de grande valeur, modèle de dévouement et de courage », il remplit plusieurs fois des missions dangereuses consistant, notamment, à se poser derrière les lignes ennemies.
Epinglant en un temps record un nombre impressionnant d’avions ennemis à son tableau de chasse –il fut le premier pilote allié à abattre un bombardier lourd allemand - il acquit une telle notoriété qu'il fut à même d'influer sur la conception des avions de combat français.
Par tous ses exploits, il contribua à exalter le courage et l'enthousiasme de ceux qui, des tranchées, étaient les témoins de ses triomphes qui se résumaient en « 53 (54?) victoires homologuées et avait survécu sept fois après avoir été abattu » lorsqu’il disparut.