Multipliant les activités, on commença à le voir à la télévision dans des saynètes amusantes, et au cinéma dans des rôles plus consistants comme dans Week-end à Zuydcoote, Les Tribulations d'un Chinois en Chine, Oscar, Le Vieil homme et l'enfant où il donnait enfin la réplique à des acteurs confirmés.
Devenus familiers au public, son accent méridional et sa bouille hors norme allaient servir un grand nombre de rôles d'imbéciles heureux qu'il interprétait avec jovialité lui valant une jolie côte de sympathie populaire.
Comme il faut bien vivre, son activité d'acteur de complément le conduisit à multiplier les films, notamment des comédies d’une qualité discutable relevant du franc « nanar » comme Y'a un os dans la moulinette, Les Vacanciers, etc.
Dans les années 1970, sa notoriété aidant, il continua à alterner des seconds rôles dans de bons films avec des rôles importants et dans des navets comiques passant ainsi de La Folie des grandeurs à L'Emir préfère les blondes ou Planque ton fric, j'me pointe ! .
Parallèlement, il se produit régulièrement à la télévision dans des émissions comme « Les Jeux de 20 heures » ou « L'Académie des 9 ».
Dans les années 1980, alors qu’il accédait enfin aux premiers rôles, ce fut pour se produire dans des chefs-d'œuvre du type Mon Curé Chez les Nudistes , Superflic se déchaîne, etc., qui contribuèrent à l'associer solidement au nanar comique dans ce qu'il a de plus redoutable.
Dommage, car cet excellent acteur de second rôle, peu convaincant en protagoniste, était capable d’offrir une autre palette de jeu, comme il avait su le prouver, avec beaucoup de sensibilité, dans La Maison (1970) de Gérard Brach.
Avec le déclin de la comédie populaire du milieu des années 1980, sa carrière cinématographique ralentit quelque peu. Pour autant, il ne resta pas inactif. Invité récurrent dans l’émission « Sébastien, c'est fou ! » de son ami Patrick Sébastien, où il se travestissait et interprétait des sketches de qualité inégale, il revint ensuite à la scène pour un one-man-show.
« Une longue maladie », comme on dit, mit fin à toutes ses fantaisies et à une filmographie très honorable. S’il n’y résidait pas, Paul Préboist venait régulièrement visiter et amuser les pensionnaires de la Maison de retraite pour artistes dramatiques de Couilly-Pont-aux-Dames.
Crématisé au crematorium du Père-Lachaise, ses cendres furent inhumées dans un caveau -offert, dit-on, par Patrick Sébastien- au cimetière de cette commune non loin des caveaux communs des artistes de la Maison de retraite des Artistes dramatiques bien oubliés, et qui y sont décédés ou pas. Dans la même tombe repose son frère, Jacques Préboist, son unique famille.