Ils menaient une joyeuse vie de bohème, se juraient une passion éternelle qui prit fin deux ans plus tard. Déchiré par cette rupture qui le marqua toute sa vie, Jules partit en Italie.
Très modeste, il mena dès lors une vie mélancolique et effacée que la mort de son fils unique, en 1877, devait assombrir davantage.
Collaborant à divers recueils collectifs, publiant son premier roman seul Madame de Somerville (1834), son art tout de charme et de simplicité s’efforça de décrire des paysages familiers de la Marche et du Berry. Malheureusement, son style apprêté et rempli de fleurs de rhétorique sur un ton désuet, devenant rapidement insupportable pour le lecteur d’aujourd’hui, mais qui plut à ses contemporains, le relégua dans l’oubli. Malgré tout, on citera son plus grand succès, qui dura plusieurs décennies avant de terriblement vieillir, Mademoiselle de la Seiglière (1848).
Comme devait l’admettre Balzac, qui l'aida, et qui rejoignit dans son constat celui d’Aurore, : Jules était paresseux, nonchalant et sans volonté. Pourtant, il fut admis à l’Académie française en 1858 ce qui ne fut jamais le cas du grand Honoré…
Aurore avait écrire l’oraison funèbre de leur amour dans ses Lettres d’un voyageur (1834). Aurore qui, quelque part et sans qu’on s’en souvienne toujours, porta à la postérité le nom de son ancien amant en conservant le pseudonyme de leurs débuts littéraires, en devenant et en restant George Sand.
Jules Sandeau fut inhumé au cimetière du Montparnasse où reposait déjà son fils, Jules (1844-1877). La tombe n’est manifestement pas celle d’origine.