Ruiné à la Révolution, il traversa résigné les drames bruyants de l’histoire qui accompagnèrent sa fin de vie. Il exposa encore aux Salons de 1800, 1801 et 1804. Son ultime tableau fut le portrait de sa fille exposé au Salon de 1805.
Mais les temps avaient changé. Son œuvre tombée en désuétude fut de nouveau considérée au cours du 19ème siècle avec la tradition de la peinture sentimentale. Aujourd’hui, elle est exposée dans les plus grands musées du monde : Musée du Louvre, de l’Ermitage, Metropolitan Museum of Art, etc.
Pauvre et délaissé, la nouvelle de sa mort surprit tout Paris pour une bonne raison : on le croyait mort depuis longtemps ! Sa fille eut beau prévenir de son trépas, lui qui avait reçu dans son atelier, ou peint, les grands de son époque, même Bonaparte, vit son cercueil suivit seulement par sa fille et l’une de ses amies.
Jean-Baptiste Greuze fut inhumé au cimetière de Montmartre. Sa modeste tombe d’origine, une pierre tombale entourée de cyprès, disparut rapidement sous les feuillages et la mousse.
Ses ornements actuels datent du début du 20ème siècle. Son auteur, le sculpteur Ernest Dagonet (1856-1926), présenta son œuvre commandée, Monument à la mémoire de Greuze, au Salon de la Société des artistes français de 1910. Elle se compose du buste en bronze de l’artiste défunt et d’une statue inspirée d’un de ses tableaux, La Cruche cassée (1772/1773).