Lorsque la Révolution éclata, elle émigra très vite. Jolie, intelligente et célèbre, connaissant toujours le même succès, son exil en Italie, Autriche puis en Russie, où elle fut accueillie par Catherine II, fut plutôt agréable. Rentrée en France en 1802, mais n’arrivant pas à retrouver sa place dans la nouvelle société née avec l'Empire, elle repartit puis revint pour s’installer entre Paris et Louveciennes où elle fit du château des Sources sa demeure. Elle avait découvert cette commune, en 1781, alors qu’elle venait peindre la comtesse du Barry.
Elle publia ses Souvenirs (vers 1835), témoignage intéressant de son vécu auprès des plus grands.
Son art était dorénavant dépassé. Elle vieillit doucement entourée des siens. Elle perdit la vue après une énième attaque cérébrale.
Elisabeth Vigée-Lebrun fut inhumée au cimetière « ancien » de Louveciennes. Sur la stèle de sa tombe très sobre, un médaillon décevant qui semble orphelin d’un portrait égaré. Entouré d’une couronne de feuillages, on peut au moins identifier une palette et un soleil. On y lit aussi cette épitaphe : « Ici enfin je repose ... »