Son intérêt pour la mécanique et ses dons précoces allaient le conduire vers une destinée insoupçonnée.
Ses études, à Paris, de mécanique, physique, anatomie et musique terminées, encouragé par des chirurgiens, qui souhaitaient ainsi mieux comprendre ces fonctions, il tenta de reproduire mécaniquement les principales fonctions de l’organisme humain. Si cette tentative fut un échec, l’idée de concevoir des machines capables de présenter des capacités ressemblant au vivant fit son chemin : les automates.
Léonard de Vinci l’avait précédé dans sa démarche en construisant le premier androïde capable de coordonner ses mouvements. Mais c’est Vaucanson qui signa l’âge d’or des automates au 18ème siècle. De 1733/1735 à 1737/1738, il s’acharna à réaliser son premier du genre : Le flûteur automate.
Semblant de grandeur nature, habillé en sauvage et jouant de la flûte traversière assis sur un rocher, remuant les lèvres et les doigts, il fit forte impression au public. Malheureusement cet automate disparut au début du 19ème siècle comme sa seconde création, un joueur de flûte et de tambourin, de taille humaine, habillé en berger provençal.
Avec l’expérience, les mécaniques devinrent plus complexes, tel son célèbre canard digérateur, présenté en 1744 au Palais-Royal, qui pouvait boire, se nourrir, caqueter, s'ébrouer dans l'eau, digérer sa nourriture et même déféquer devant des spectateurs éblouis par son réalisme.
Ce canard, détruit lors de l’incendie du musée de Nijni Novgorod, fut reconstitué partiellement, et est exposé actuellement à Grenoble.