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► Mécanicien et inventeur  français
VAUCANSON Jacques (1709 – 21 novembre 1782)
Eglise Sainte-Marguerite (Paris)
Les vocations et le génie se révèlent parfois d’étonnantes façons. Fils de gantiers de Grenoble, on raconte qu’enfant, sa mère le conduisait chaque dimanche chez des dames âgées qui avaient pris l’habitude de le reléguer dans une chambre dont le principal meuble était une grande et antique horloge pour unique compagnie. Là où l’ennui aurait rongé plus d’un gamin, la curiosité du jeune Jacques l’emporta. Frappé du mouvement égal et constant du pendule, il voulut en pénétrer la cause et y parvint, au point d’exécuter, à l’aide de son couteau et de quelques morceaux de bois, une horloge qui fonctionna avec assez de régularité.
Son intérêt pour la mécanique et ses dons précoces allaient le conduire vers une destinée insoupçonnée.
 
Ses études, à Paris, de mécanique, physique, anatomie et musique terminées, encouragé par des chirurgiens, qui souhaitaient ainsi mieux comprendre ces fonctions, il tenta de reproduire mécaniquement les principales fonctions de l’organisme humain. Si cette tentative fut un échec, l’idée de concevoir des machines capables de présenter des capacités ressemblant au vivant fit son chemin : les automates.
 
Léonard de Vinci l’avait précédé dans sa démarche en construisant le premier androïde capable de coordonner ses mouvements. Mais c’est Vaucanson qui signa l’âge d’or des automates au 18ème siècle.
De 1733/1735 à 1737/1738, il s’acharna à réaliser son premier du genre : Le flûteur automate.
Semblant de grandeur nature, habillé en sauvage et jouant de la flûte traversière assis sur un rocher, remuant les lèvres et les doigts, il fit forte impression au public. Malheureusement cet automate disparut au début du 19ème siècle comme sa seconde création, un joueur de flûte et de tambourin, de taille humaine, habillé en berger provençal.
 
Avec l’expérience, les mécaniques devinrent plus complexes, tel son célèbre canard digérateur, présenté en 1744 au Palais-Royal, qui pouvait boire, se nourrir, caqueter, s'ébrouer dans l'eau, digérer sa nourriture et même déféquer devant des spectateurs éblouis par son réalisme.
Ce canard, détruit lors de l’incendie du musée de Nijni Novgorod, fut reconstitué partiellement, et est exposé actuellement à Grenoble.
Métier à tisser de 1746
© Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
© MCP
© MCP
8 octobre 2016
Membre de l’Académie des sciences (1746), ses automates, même à son époque, suscitèrent l’émulation de nombreux copistes.
Vers la fin de sa vie, il réunit, à l'hôtel de Mortagne, rue de Charonne, à Paris, une collection de ses chefs-d'œuvre, augmentée des machines les plus intéressantes de son époque, qui, reprise dès 1783 par les pouvoirs publics, constituera en 1794 le premier fonds du Conservatoire national des arts et métiers.
 
Lui qui avait émerveillé en son temps, quel regard porterait-il sur les robots de notre époque, descendants directs de ses androïdes ?
 
Jacques Vaucanson fut inhumé dans l’un des caveaux situés sous la chapelle des Ames du Purgatoire de l’église Sainte-Marguerite, sa paroisse. A défaut de tombe visible, l’une des pierres tombales, aux inscriptions effacées qui en constituent le sol, est peut-être la sienne.
Le Joueur de flûte ou de galoubet, le Canard digérateur et le Joueur de tambourin (BnF)
De plus en plus sophistiqués, ses automates lui valurent une grande réputation dépassant les frontières.
Après avoir décliné l’invitation alléchante de Frédéric II de Prusse, Vaucanson fut récompensé par le cardinal de Fleury qui l’attacha à l’administration en lui confiant le poste d’inspecteur général des manufactures de soie (1741). Il s’agissait alors de réorganiser cette industrie. Interrompant ses travaux sur les automates, Vaucanson s’attela à sa nouvelle tâche. Mais, la mécanique toujours chevillée au corps, il imagina des machines qui améliorèrent le moulinage de la soie ou le tissage des tissus façonnés qui inspirèrent, par la suite, Joseph Marie Jacquard.
A force d’innover et de perfectionner, en facilitant le travail des ouvriers et en améliorant la qualité du produit, il s’attira les foudres d’ouvriers lyonnais de la soie qui se croyaient seuls capables d’exécuter certaines étoffes dont le dessin était alors à la mode.
Sources principales :
 
-http://www.futura-sciences.com/tech/dossiers/robotique-robotique-a-z-178/page/2/
-Wikipédia
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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