En 1638, il fut employé dans les troupes françaises du duc de Saxe-Weimar qui combattait les Impériaux pour le compte de Louis XIII. En 1639, à la mort du duc, il fut nommé lieutenant général des armées du roi et finit par reprendre seul toute l’armée française.
Marchant avec le Suédois Báner, Guébriant sauva le Brunswick. L’année suivante à la mort de Báner, il rassura l’armée suédoise, prévint les intrigues du comte de Nassau et battit les Impériaux à Wolenbüttel, Göttingen, etc. Tout au long de cette campagne riche en succès, il ne revint qu’en mars 1642 pour prendre son bâton de maréchal qu’il n’avait pas usurpé ce qui est loin d’être le cas de tous les maréchaux de France...
Il en profita peu. L’année suivante, il venait de prendre Leipzig et se trouvait devant Rottweill quand un boulet lui atteignit le coude. En quelques jours la gangrène fit son œuvre et emporta le maréchal.
Il avait épousé Renée du Bec-Crespin (†1659), que Louis XIV avait élevée au rang de dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse et qui fut employée dans différentes négociations, particulièrement en Pologne avec le titre d’ambassadrice extraordinaire, honneur qui n’avait encore jamais été accordé à une femme.
Celle-ci fit ramener la dépouille à Paris qui fut mise en dépôt en l’église Saint-Lazare jusqu’au 8 juin. A dix heures ce soir là, le maréchal prit le chemin de Notre-Dame de Paris où, sur ordre d’Anne d’Autriche, on lui fit un service funèbre auquel assistèrent toutes les cours souveraines et le Corps de la Ville, honneur en principe rendu qu’aux rois et fils de France. On ne pouvait lui rendre plus grand hommage que de lui accorder son éternité dans le lieu le plus sacré de Paris.
Il fut inhumé dans l'ancienne chapelle St-Eustache où sa femme, Renée du Bec Crespin, première dame de la future reine Marie-Thérèse, le rejoignit en 1659. Son monument est aujourd’hui visible en la chapelle Saint-Ferdinand.