Ce qui, au siècle précédent aurait laissé indifférent faisait dorénavant grincer des dents. Au 19ème siècle, le sujet était particulièrement tabou : la bourgeoisie se devait d’afficher une respectabilité de mœurs familiales à l’abri du scandale.
Le père était débauché, le fils se fit moraliste voire sentencieux, trop au goût des critiques et auteurs de l’époque qui ne l'épargnèrent pas. Malgré cela, Alexandre Dumas fils connut aussi le succès de son vivant particulièrement avec la seule œuvre qu’ait bien voulu lui concéder la postérité, La dame aux camélias (1848), et encore…combien de fois ai-je constaté qu’on l’attribuait à son père ! Par pitié, à défaut du Panthéon, ne lui volons pas cette histoire qui de surcroit lui fut en partie personnelle. Il rencontra Marie Duplessis en 1844 qui lui apporta la stabilité dont il avait besoin. Elle devint sa maîtresse et l’objet d’inspiration de son roman. Adapté pour le théâtre, Giuseppe Verdi s’en inspira pour composer son opéra La Traviata donné pour la première fois en représentation en 1853. Il intégra l’Académie française en 1874.
Tumeur au cerveau ou congestion cérébrale ? De l’une ou de l’autre il en est mort. Il voulait être enterré au Père-Lachaise, ce fut Montmartre. Il y retrouva Marie, mais à plusieurs divisions de distance respectable.
En 1864, Dumas fils avait épousé à Nadjeschda von Knorring (1826 – April 1895). Veuf en avril, il convola en juin avec Henriette Régnier de La Brière (1851–1934), union dont il ne profita guère puisqu’il mourut cinq mois plus tard. Selon ses vœux, Madame Dumas le rejoignit dans sa sépulture.