Ce fut toutefois le duc de Guiche qui la « lança ». Les amants de qualité se succédèrent dont Alexandre Dumas fils et Franz Liszt, avant que le comte François-Charles-Edouard de Perrégaux ne l’épousât à Londres un an avant sa mort.
Bien que le comte soit sincèrement épris, le couple connut des difficultés qui menèrent à sa séparation Difficultés qui n'étaient pas dues à l'intervention, comme le veut la version de Dumas fils, d'Edouard Perrégaux, père du comte, puisque ce dernier était mort en 1841, soit cinq ans avant le mariage.
Marie retourna en France où elle sombra dans une vie de plus en plus agitée et dissipée en dépit de la phtisie qui la consumait. Moins d’un an plus tard, elle s’éteignait à l'âge de vingt-trois ans.
Complètement ruinée et abandonnée de tous, sauf du comte suédois Gustav von Stackelberg et de son mari, elle fut d'abord inhumée dans une fosse commune.
Pauvre fille ! on m’a dit qu’à votre heure dernière,
Un seul homme était là pour vous fermer les yeux,
Et que, sur le chemin qui mène au cimetière,
Vos amis d’autrefois étaient réduits à deux
Alexandre Dumas Fils
Le comte de Perrégaux l’en fit exhumer pour lui assurer des funérailles et une tombe décentes.
Théophile Gautier et Jules Janin, qui étaient au nombre de ses amis proches, firent son éloge, mais le plus beau et le plus touchant est sans doute celui de Franz Liszt: « Lorsque je pense à la pauvre Marie Duplessis, la corde mystérieuse d’une élégie antique résonne dans mon cœur. »
Elle disparut après avoir mis en place, sans le savoir, tous les éléments pour devenir l’immortelle Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils qui, adaptée pour le théâtre, inspira La Traviata de Giuseppe Verdi.