"Marquise si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux…"
Mais la Du Parc semble être restée fidèle à son mari jusqu’à ce qu’elle rencontre Jean Racine avec qui elle entama une liaison. Pour lui, elle abandonna Molière et entra au Théâtre de Bourgogne qu’il dirigeait. Pour elle, il écrivit Andromaque faisant de Marquise une des premières grandes tragédiennes. Cette désertion fut l’objet de la brouille entre les deux hommes. Molière ne lui pardonna jamais ce qu’il considéra comme une trahison.
Et puis un jour, en pleine gloire, Marquise mourut brutalement d’un mal mystérieux ; tellement mystérieux qu’on parla d’empoisonnement. En pleine « Affaire des poisons », cette rumeur était d’autant plus grave que La Voisin, pivot de l’Affaire, déclara que Racine avait empoisonné sa maîtresse à l’instigation de la Champmeslé, actrice montante et rivale de Marquise autant sur scène que dans le lit de Racine. Plus raisonnablement, on pense que sa mort fut le résultat d’un avortement ou de mauvaises couches.
Quant à Racine, il se consola dans les bras de… la Champmeslé.
Je n'ai pas trouvé la raison de son inhumation aux Carmes Billettes, lieu très inaccoutumé pour une sépulture en général et pour celle d’une comédienne en particulier. Les Frères de la Charité, qui résidaient en ce couvent et dont l’œuvre est avant tout orientée vers l’aide aux nécessiteux et aux abandonnés, ont-ils eu pitié d’une « théâtreuse » en lui offrant une tombe ? A creuser, si je puis dire...
Quoi qu’il en soit, on peut penser que ses restes n’ont jamais bougé du caveau où elle fut déposée.
Son histoire inspira un film réalisé par Véra Belmont, sorti en 1997, avec Sophie Marceau comme principale interprète.