Il est toujours considéré comme le maître le plus important d’une nouvelle scholastique et d’une contre-réforme en peinture en même temps que l’un des principaux protagonistes du baroque européen.
Il tomba malade, son état s’aggrava et il mourut. Les cours de Madrid et de Bruxelles furent affligées de son trépas.
Rubens fut inhumé dans l’église Saint-Jacques, sa paroisse, où il s’était marié et près de laquelle il habitait dans ce quartier qui respirait la grandeur des bourgeois aisés.
Mais une telle gloire ne pouvait s’éteindre et rejoindre sa tombe de manière confidentielle.
Pour illustrer tous les caractères dont son époux avait été honoré, sa femme le fit ensevelir avec autant de faste et de solennité qu’un chevalier de la Cour.
Son cercueil fut précédé du clergé, du chapitre de la cathédrale et de la collégiale Saint-Jacques, de tous les Ordres mendiants ; à côté du cercueil marchaient soixante garçons de la fondation des Orphelins un flambeau allumé à la main. La famille fermait la marche, suivie du Magistrat de corps, de l’Académie des peintres, de la noblesse, des commerçants et de la bourgeoisie.
Le grand chœur et son autel étaient tendus d’un bout à l’autre de velours noir des plus onéreux. Bref, la somptuosité des funérailles était à la hauteur de sa gloire.
Sa dépouille fut déposée derrière le grand chœur où sa femme fit construire une chapelle pour servir de mausolée et de mémoire à son époux et à toute sa famille. Elle fit dresser un autel décoré d’un tableau peint par le défunt et destiné, de son vivant, à sa chapelle funéraire : Notre-Dame entourée des saints (1634). Elle fit poser sur l’entablement une statue de marbre blanc représentant la Vierge des Sept douleurs. Pas moins de 860 messes honorèrent la mémoire du "Homère" de la peinture.
L’inscription sur le monument funéraire, bien que composée et rendue dès 1640, ne fut apposée qu’en 1755.