LA ROCHEJAQUELEIN Henri de (1772-28 janvier 1794)
Eglise Saint-Louis à Saint-Aubin-de-Baubigné (Deux-Sèvres)
C’est en poursuivant deux Bleus pour les empêcher de rejoindre le gros de la troupe, qu’il fut tué par une balle en pleine tête près de Cholet. Stofflet tua le meurtrier. Pour éviter que le cadavre ne soit identifié et mutilé, Stofflet lui enleva ses vêtements et lui taillada le visage à coups de sabre. Puis, à l’aide de ses compagnons, il ensevelit le corps.
Préférant s’engager dans la garde constitutionnelle du roi plutôt que d’émigrer comme son père, accompagné de son cousin le marquis Louis Marie de Lescure, il se lança à corps perdu dans l’insurrection vendéenne avec toute l’impétuosité de sa jeunesse.
Un seul mot d’ordre pour ce coursier au sang bouillonnant « A peine me connaissez-vous : je suis un enfant ; mais j’espère que je prouverais au moins par ma conduite que je suis digne d’être à votre tête. Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ». Et les paysans en sabots le suivirent, vengèrent Cholet et la mort de Lescure intervenue lors de la retraite qui avait suivi ce désastre.
En 1816, un métayer indiqua le lieu de la sépulture provisoire d’où la dépouille du héros fut exhumée le 28 mars en la présence du maire de Cholet. Le 2 mai 1817, les restes d’Henri furent transférés dans un caveau provisoire construit dans l’ancien cimetière de St-Aubin-de-Baubigné qui se trouvait à l’emplacement de l’église Saint-Louis. En 1847, les restes d’Henri et de son frère Louis, tué en Vendée le 4 juin 1815, furent transférés dans le nouveau cimetière.
Dix ans plus tard, en décembre 1857, ils furent transportés dans le caveau familial de la nouvelle église où reposaient aussi leur frère Auguste, mort à Paris en 1868, et 21 corps de membres de cette famille ainsi que les ossements de leurs ancêtres.
L’église Saint-Louis fut construite à partir de 1854 et la première messe y fut dite en 1855. Lors de sa construction, la famille de La Rochejaquelein y édifia une chapelle à la mémoire du généralissime où l’on peut voir son cénotaphe.
Les deux grands candélabres de marbre blanc, disposés de part et d'autre du monument, ont été offerts en 1818 par des officiers prussiens, en témoignage de leur admiration pour les faits d'armes de Monsieur Henri. Ils sont la copie de ceux des tombeaux des rois de Prusse à Charlottenburg.
Eglise Saint-Louis © Gilles Guillamot
http://www.vendeensetchouans.com/archives/
Chapelle familiale et le cénotaphe derrière l'autel
http://www.vendeensetchouans.com/archives/
Le cénotaphe, en marbre de Carrare, ciselé sous la Restauration, fut élevé par la veuve de Lescure et de Louis de La Rochejaquelein, à la mémoire des êtres chers qu’elle avait perdus : son père, le marquis de Donnissan exécuté à Angers en 1794, Lescure son premier époux, Louis de La Rochejaquelein épousé en secondes noces et Henri son beau-frère.
Comme en conviendraient Jomini et Kléber, Henri de La Rochejaquelein s’était hissé au rang des plus illustres capitaines. Il n’avait que vingt-et-un ans.
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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