Avec sa mère Teresina
La soupe populaire offerte par Al Capone à Chicago
Funérailles d‘Al Capone
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découverte du corps de Nitti
La famille Capone déménagea à Cicero, un faubourg de Chicago. Leur maison lui servit de premier Quartier général. La prise de pouvoir de Cicero en 1924 par Al Capone est restée célèbre dans les annales. Lors d’une élection municipale, les votants, sous la menace, élirent le candidat de Capone ; candidat qui, quelques semaines plus tard, déclara vouloir chasser Capone de la ville. Se ruant dans le bureau du maire aussi fantoche que « ripoux », il le frappa et jeta en bas des escaliers du hall d’entrée de la mairie et les choses rentrèrent dans l’ordre mafieux…L’alliance Torrio-Capone prouvait son efficacité. Malheureusement, son frère Frank perdit la vie dans cette affaire.
 
Il n’avait que vingt-six ans quand il prit la relève de Torrio qui « se retira des affaires ». Avec la Prohibition, l’ère du business de grande envergure vit ses débuts et, en peu de temps, Scarface s’imposa comme le « boss » de tous les trafics des alentours de Chicago, éliminant tout ce qui gênait son ascension vers une fortune colossale.
 
Le président Hoover exigea son arrestation. Devenu la cible des autres gangs et des autorités, Capone était isolé mais, malgré son règne sanglant, il conservait l’estime de beaucoup de petites gens. D’abord parce que le pays ayant été en grande partie fondé par des bandits, une sympathie à peine voilée a toujours existé dans l’esprit des Américains pour les rebelles et les hors-la-loi ; ceux des années 1920 étaient tout simplement les dignes héritiers des desperados du Vieil Ouest. Ensuite, Capone était considéré comme celui qui avait résisté à cette loi injuste que fut celle de la Prohibition.
Il était non seulement une légende vivante qui fascinait mais à Chicago, comme partout aux Etats-Unis, la grande dépression affamant des milliers de chômeurs, Capone se mit à les nourrir à grandes louchées de soupe populaire. De quoi s’attacher sincèrement les âmes les plus simples. Il leur faudra le « massacre de la Saint-Valentin » en 1929 pour que leur opinion changeât.
 
Quoi qu’agissant avec assez peu de discrétion, entre la corruption, la peur des témoins et aussi de la chance, il faudra beaucoup de temps pour qu’Eliot Ness et son équipe d’Incorruptibles puissent enfin le faire traduire devant la justice le 24 octobre 1931.
Mais là encore, faute de « preuves », ce ne furent pas les plus de cinq cents assassinats dont il était responsable qui l’envoyèrent purger une peine de prison de douze ans entre les pénitenciers d’Atlanta et d’Alcatraz, mais la fraude fiscale.
Et comme la veine est aussi pour la fripouille, il sortit sept ans plus tard pour raison de santé et s’installa en Floride. Il est vrai qu’elle n’était pas bonne la santé d’Al Capone. Le Balafré n’avait plus grand chose à voir avec celui qui avait semé tant de terreur et de mort autour de lui. Miné par la syphilis depuis des années et diminué mentalement par une hémorragie cérébrale, ce fut finalement une pneumonie qui l’emporta. Et c’est entouré de sa famille, veillé par deux prêtres qui lui donnèrent les derniers sacrements que le gangster le plus célèbre du monde mourut  dans son lit.
 
Sa dépouille, déposée dans un somptueux cercueil de bronze, fut autorisée à être inhumée en lieu consacré, au cimetière Mount Olivet de Chicago, entre son père et son frère Ralph, dans la même terre que celle de la plupart de ses victimes privées d’une fin si chaleureuse.
En mars 1952, leurs restes furent déplacés dans leur nouveau cimetière, à environ 40 mn de Chicago (Hillside), où d’autres figures du crime organisé du gang, tels "Machine Gun" Jack McGurn ou Frank Nitti, les avaient précédés.
Du temps de ma visite, ce monument avait totalement disparu sous la végétation.© Josh Perry
© MCP
►James Vincenzo Capone, dit James (1882 – 1er octobre 1952)
Probablement le cimetière d'Homer, Nebraska (USA)
L’aîné des Capone naquit en Italie. Aux Etats-Unis, à seize ans, il quitta ses parents pour suivre un cirque, servit en France durant la première Guerre mondiale et fit tout pour se démarquer de ses bandits de frères jusqu’à changer son nom en Richard Hart. Mieux, en 1920, il devint un excellent agent de lutte contre le trafic d’alcool !
Sa véritable identité découverte en 1924 lui ayant causé quelques problèmes, il se rapprocha de sa famille.
 
En 1926, il devint agent spécial des affaires indiennes dans le Sud Dakota et fut même garde du corps du président Coolidge, qui ignorait son identité, quand celui-ci vint passer des vacances dans cette région en 1927. La fin de la Prohibition en 1933 mit un terme à sa fonction d’agent qu’il avait repris.
Dans les années 1940, manquant d’argent, ne pouvant payer une note d’électricité, il se résolut à demander de l’aide à ses frères. C’est ainsi qu’il partagea un peu de temps avec Al, libéré en 1939 pour raison de santé.
Enfin, après avoir soutenu son frère Ralph impliqué dans un procès pour évasion fiscale, James Capone alias Richard Hart retourna à Homer qu’il avait quitté en 1924, où il mourut aveugle et où se trouve vraisemblablement  sa sépulture.
► Raffalo James Capone, dit Ralph (1894 – 22 novembre 1974)
Cimetière Mount Carmel d’Hillside,  Illinois (USA)
Il était le second et dernier enfant de papa et maman Capone à être né en Italie.
Considéré comme un gros lourdaud par les autres membres de l’Organisation et surnommé « Bouteilles » parce qu’il était distributeur de bouteilles d’eau à Chicago, excepté appartenir à la pègre, Ralph n’eut aucun rôle important. Arrêté une fois pour évasion fiscale en 1930, il purgea sa peine. En revanche, on n’a jamais pu prouver un lien avec le syndicat du jeu ou le racket.
Trop dépensier, accommodant, audacieux et impitoyable, Ralph se contentait de soigner ses intérêts en passant son temps autour des courses ou des boîtes de nuit quand Al fut emprisonné à Alcatraz. Il continua à être considéré comme une pièce mineure du milieu et finit discrètement et paisiblement ses jours en 1974 à Hurley dans le Wisconsin. Sa dépouille prit ensuite le chemin du cimetière de Park Hill à Duluth dans le Minnesota pour être crématisée. En 2008, sa petite fille fit déposer ses cendres dans le carré familial de Chicago.
► Salvatore Capone, dit Franck (1895 – 1er  avril 1924)
Cimetière Mount Carmel d’Hillside, Illinois (USA)
Les historiens s’accordent pour dire que s’il avait vécu, c’est lui qui aurait prit les affaires de la famille en mains car il était le plus prometteur des frères et le plus en vue dans le milieu. Mais Frank ne vécut pas assez longtemps.
Lors des élections truquées de Cicero, Il fut tué par deux officiers de police lors de la prise de pouvoir de Al sur le quartier italien de Cicero, Frank mena une attaque sur le quartier général municipal du dénommé Pflaum et organisa les enlèvements de soutiens de ce personnage. Dans les bagarres qui s’en suivirent, Frank est supposé avoir voulu tiré sur un groupe  de policiers qui ripostèrent et le tuèrent. Al, dans le respect d’une tradition du milieu, cessa de se raser. Sous forme d'hommage posthume, il ordonna la fermeture de toutes les activités illégales pendant une journée et celle des clubs nocturnes de Cicero pendant deux heures. Enfin, il lui offrit les plus belles funérailles de gangster jamais vues, dignes d’un chef d’Etat. Cent voitures formaient le cortège. On raconte qu’Al choisit personnellement le cercueil en argent.
D’abord inhumé au cimetière Mount Olivet, il en fut exhumé comme son cadet.
Erminio Capone, dit John (1901 - ?)
Affectueusement surnommé « Mimi », bien que mêlé aux affaires d’Al et parfois arrêté pour des délits mineurs, John, le « loser » (le perdant) de la famille n’eut toujours qu’un rôle mineur dans le clan. En revanche, lorsqu’Al fut emprisonné à Alcatraz, il prit soin de sa femme et s’occupa de ses comptes en payant le fisc et autres délits. A la libération de son frère, il devint le porte-parole de la famille devant les médias.Encore appelé à témoigner dans une affaire du milieu, pris en photo par des journalistes en 1955 en train de suivre les funérailles du gangster Louis "Little New York" Campagna, John en eut assez. Il changea son nom en « Martin » et vécut à l’abri du regard du public.  Tellement à l’abri qu’on ne sait ce qu’il advint de sa personne. Toujours vivant en 1994, on peut raisonnablement  penser qu’il a maintenu rendu l’âme.
► Umberto Capone, dit Albert (1906 - juin 1980)
Cimetière Mount Carmel d’Hillside, Illinois (USA)
Il semble avoir eu l’existence la plus tranquille des frères Capone. Il entra en apprentissage dans le Cicero Tribune lorsque ses frères en devinrent propriétaires. Malgré tout, impliqué par deux fois dans des affaires de meurtre, il put s'en sortir sans condamnation. En 1942, après avoir longtemps et régulièrement emprunté d’autres patronymes que le sien, lui aussi changea de nom et devint officiellement Monsieur Rayola, une version du nom de jeune fille de sa mère.
Bref, excepté une condamnation pour agression sur la personne de sa femme, Albert évita de faire la « Une » de l’actualité.
► Amadoe Capone, dit Matthew (1907– 31  janvier 1967)
Cimetière Hillside, Cook, Illinois (USA)
Selon le témoignage du truand Mickey Cohen, un de ses amis rencontré dans les années 1920, Matthew supportait mal la prédominance de son aîné.  Impliqué une fois dans une affaire de meurtre vers 1945 et dont il se sortit après s’être caché un an et la disparition des témoins, Matthew ne fit plus particulièrement parler de lui.
Il y eut bien une incartade durant laquelle il menaça des journalistes essayant de photographier sa mère, alors en pleine hystérie, lors des funérailles d’Al, mais ce fut à peu près tout.
A sa mort, seulement vingt-cinq personnes suivirent son enterrement. Deux journalistes qui couvraient l’événement furent appelés pour porter le cercueil.   S’en était bien fini des Capone. Son année de naissance est erronée sur la pierre tombale.
https://ancestors.familysearch.org/
► Albert « Sonny » Francis Capone (1918 – 18 juillet 2004) Le fils d'Al Capone
En Californie
► Mary Mae Josephine Coughlin Capone, dite Mae (1897 – 16  avril 1986) La femme d'Al Capone
Al avait rencontré cette très jolie irlandaise dans une soirée dansante. Toutefois, il ne l’épousa qu’en décembre 1918 après qu’elle lui ait donné un fils, Sonny. Le couple vécut un an à Brooklyn avant de s’installer à Chicago dans une petite maison qui servait de quartier général à Al. Elle est connue pour avoir participé à la contrebande d’alcool et être allergique à la poussière et à la laine !
 
Installée en Floride,  très croyante elle se rendait souvent à l’église Gesu de Miami avec son fils et sa belle-fille de l’époque, Ruth. Elle veilla avec attention à ce que son fils ne tombât pas dans la criminalité : « Ne fais comme ton père, il m’a brisé le cœur » lui disait-elle. Ses leçons portèrent leurs fruits : Sonny mena une vie honnête. Elle mourut dans la maison de retraite d'Hollywood Hills à Hollywood (banlieue de Miami) en Floride. Sa dépouille fut menée au crematorium de Palm Beach.
► Mary Mae Josephine Coughlin Capone, dite Mae (1897 – 16  avril 1986) La femme d'Al Capone
Enfant unique d’Al Capone et de Mae Coughlin Capone, le seul héritage que lui laissa son père fut une syphilis congénitale qu’il avait contractée. A l’âge de sept ans, Albert fut opéré du cerveau en urgence ; il survécut mais resta à moitié sourd. Il se maria en 1941 et, contrairement à son père qui n’avait laissé aucune dernière volonté ni argent, mena une vie exemplaire malgré les propositions alléchantes que lui fit l’Organisation. La seule infraction notable fut un vol de transistor en 1965 qui lui valut deux ans de mise à l’épreuve. L’année suivante, il changea son nom en Francis Brown ; Brown qu’Al avait utilisé plusieurs fois comme pseudonyme.
Il eut quatre filles qu’il éleva honnêtement. A la fin des années 1980, il se retira en Floride où il fut restaurateur et où il décéda.
A sa mort, on sait qu’il fut crématisé et que ses cendres furent inhumées en Californie sans que le cimetière ne soit identifié. On peut penser que ses descendants veulent tout simplement la paix.
Dans le film Le Parrain, il aurait inspiré le prénom du fils aîné de Vito Corleone : Sonny Corleone.
La bande d'Al Capone
 
Un gang cela se compose d'éléments qui vont qui viennent.  Outre les membres de sa famille, Capone put compter sur quelques fidèles le long de sa carrière. Dans l'immédiat,  je vous en livre déjà trois incontournables.
► Johnny (Giovanni)  Torrio (1882 – 16 avril 1957)
Cimetière Green-Wood de  Brooklyn, New York (USA)
Surnommé the Fox (le renard) ou the Brain (le cerveau) , il bâtit l'empire criminel moderne de Chicago dans les années 1920 et fut l'un des concepteurs du Syndicat du crime. Sérieusement blessé en 1925 dans une tentative d'assassinat, Torrio, secoué, partit pour l'Italie et décida de passer la main. Il légua son empire à Al Capone dont il avait lancé la carrière en en faisant son bras droit, bien conscient des talents de son jeune poulain. Il revint aux États-Unis au début des années 1930. La justice et la presse exprimaient leurs doutes quant à sa réelle
« retraite ».
Considéré par ses pairs comme un « sage » respecté, il joua un rôle décisif lors de l'élaboration de la Commission, dont il serait resté un conseiller influent. Lucky Luciano ne le consultait-il pas pour quelques bons conseils, comme l’avait fait Capone ? Torrio, prétendant n’être qu’un vieil homme aspirant mourir dans son lit, niait ses assertions. Il fut ensuite cité comme témoin lors du procès d'Al Capone.
Il se retira à New York et mourut à l'hôpital sous une tente à oxygène après une attaque cardiaque chez son barbier à Brooklyn. Ainsi mourut-il effectivement dans un lit. Les médias ne découvrirent sa mort que trois semaines après ses obsèques.
https://bklyner.com
► Jack "Machine Gun" McGurn (Vincenzo Gebardi, dit )  (1905– 15 fév. 1936)
Cimetière Mount Carmel, section O, Hillside, Illinois (USA)
Principal homme de main et garde du corps de Capone, il est crédité d'au moins deux douzaines de meurtres commis sur des membres de gangs rivaux et on suppose qu'il participa au massacre de la Saint-Valentin.
Le pied de nez de l’histoire voulut qu’il soit assassiné au lendemain de la Saint-Valentin 1936.
Find a Grave
► Francesco Raffele Nitto, dit Franck Nitti  (1886 selon sa carte d'enregistrement   - 19 mars 1943)
Cimetière Mount Carmel, section 32, Hillside, Illinois (USA)
Bras droit, lieutenant, « premier couteau » ou encore « porte-flingue » de Capone, il sortit de prison quand Al y rentra en 1931 et assura la succession. Bien qu’obligé de ralentir le rythme après avoir été grièvement blessé, il fut impliqué dans une affaire de racket à Hollywood qui tourna mal. Le spectre du pénitencier se profilant de nouveau et devant rendre compte à l’un de ses pairs de l’échec de sa dernière affaire, Nitti, par une journée bruineuse de début de printemps fit la tournée des bars près de chez lui puis, quand il fut suffisamment imbibé, s’exécuta lui-même.  Après un passage à la morgue, il fut inhumé dans le carré familial.
On ne compte plus le nombre de fois où son personnage fut repris par le cinéma.
© Stephen Hogan
Massacre de la Saint-Valentin : 14 février 1929
 
Il est impossible de parler d’Al Capone sans évoquer le célèbre événement que la presse nomma  le « massacre de la Saint-Valentin ».
En organisant ce massacre, Capone voulait se débarrasser de son plus grand rival, Bugsy Moran, qui contrôlait les opérations criminelles de la partie nord de Chicago et qui avait tenté de l'assassiner.
 
14 février 1929. Il était environ 10h 30 quand cinq hommes, dont trois déguisés en policier, sortirent d’une Cadillac Sedan noire maquillée en voiture de police et pénétrèrent dans l’immeuble de la SMC Cartage Compagny au 2121 North Clark dont le bureau, le garage et l’entrepôt appartenaient à Moran. En attendant leur patron, six de ses hommes se trouvaient dans le garage avec un optométriste aimant traîner avec la pègre. Tous furent mitraillés.
Excepté Franck Gusenburg, qui mourut quelques heures plus tard à l’hôpital en ayant refusé de parler, tous moururent sur place.
Bugsy Moran approchait du garage quand il vit trois policiers sortirent de la Cadillac. Il s’éloigna ce qui lui sauva miraculeusement la vie.
Même si les victimes méritaient l’enfer, le procédé laissa malgré tout confondus non seulement les honnêtes gens mais aussi les mafieux qui n’apprécièrent pas du tout.
► Moran (George dit « Bugs ou Bugsy ») (1893 – 25 février 1957)
Cimetière du pénitencier de Leavenworth (Kansas)
Après avoir réchappé au massacre, Bugsy Moran poursuivit sa carrière de malfrat. Condamné à dix ans de prison pour le braquage d’une banque, il fut incarcéré au pénitencier de Leavenworth où il décéda d’un cancer quarante-cinq jours après y être rentré sous le matricule 2307. Sa plaque funéraire a disparu depuis longtemps. Quid de sa sépulture ?
► Gusenburg (Franck) (1893-14 février 1929)
Cimetière Irving Park de Chicago, Illinois (USA)
► Kachellek (Jim Clark dit Albert) (1887-14 février 1929)
Cimetière Irving Park de Chicago, Illinois (USA)
► Gusenburg (Peter) (1889-14 février 1929)
Cimetière Irving Park de Chicago, Illinois (USA)
Find a Grave
Find a Grave
► Heyer (Adam, dit Frank) (1889-14 février 1929)
Cimetière Forest Home, section R,  Forest Park, Illinois (USA)
Find a Grave
► May (John) (1894-14 février 1929)
Cimetière Mount Carmel, Hillside, Illinois (USA
►Schwimmer (Reinhart) (1900-14 février 1929)
Cimetière Rosehill de Chicago,  section 92,  Illinois (USA)
Ce jeune optométriste dévoyé en quête de frissons se servait de sa profession pour cacher ses activités criminelles.
Find a Grave
(*) commentaire(s)
Les autres membres de la famille
Comme beaucoup de familles italiennes, Gabriel (1865 – 14 novembre 1920) et Teresa Capone donnèrent naissance à une nombreuse fratrie : sept garçons suivis de deux filles. Ils émigrèrent en 1894.
En dehors de son nombre, une des forces de la famille Capone fut sa capacité à rester soudée pendant  les époques qui leur furent défavorables. Ils survécurent à la disparition de James et surmontèrent leur chagrin causé par la perte de Frank.
 
Cependant, quand Al et Ralph furent emprisonnés dans les années 1930, leur capacité à maintenir le contrôle sur la pègre de Chicago disparut. Aucun des frères d’Al ne put vraiment le remplacer pendant ses huit années d’emprisonnement à Alcatraz.
Les plus jeunes, John, Albert et Matthew ne souhaitaient pas vouer leurs vies au crime après avoir constaté le prix payés par les trois aînés. A sa libération, l’état de santé mentale d’Al ne permit pas le rétablissement de la famille.
La dynastie des Capone avait vécu.
Un gamin comme tant d’autres dans Brooklyn se joignit un jour à une bande recrutée par John Torrio, un chef local mêlé au crime et à la prostitution. Dix ans plus tard, Torrio, installé à Chicago, fit venir le petit italien dont il sera le mentor et qui devint un des ses principaux lieutenants : Al Capone était né.
 
Capone  travailla aussi pour Frankie Yale dans The Seedy Harvard Inn. C'est là, lors d’une bagarre aux couteaux qu’un truand, Frank Gallucio, lui entailla profondément la joue droite ; Scarface il devint, et Scarface  il resta dans la mémoire collective.
A l'époque, le monument de la famille, envahi par la végétation, ne laissait apparaître aucun repère. Aller trouver une tombe parmi des milliers d’autres sans aucune indication ! Un Latino, à cheval sur sa tondeuse, réduisit notre champ de recherche en nous montrant du doigt une partie du cimetière. Notre quête semblait vaine et nous nous apprêtions à renoncer lorsque notre attention fut attirée par une femme. Agée, vêtue de noir, elle tenait à la main des roses qu’elle déposa sur une tombe avant de se recueillir et de s’éloigner à petits pas.
Je ne sais pas pourquoi, mais nous avons pensé : « Bingo » ! Nous avions enfin découvert la simple plaque indiquant la sépulture d’Alphonse Capone. Des années plus tard, je me demande toujours qui était la vieille dame en noir venue rendre hommage au plus célèbre des gangsters.
A force de vouloir éradiquer toute trace d’une époque où les abattoirs et les gangsters firent sa mauvaise réputation, la ville de Chicago a aussi détruit une partie de son histoire. Excepté la devanture du cinéma où fut arrêté Dillinger, il ne reste que très peu d'éléments datant vraiment de l’époque.
 
Dans ce contexte, Al Capone n’est pas mieux loti. Une route traverse l’immense cimetière du Mont Carmel où il repose. A l’accueil, le personnel spontanément chaleureux devient plus réticent quand on lui demande où se trouve la tombe du gangster. D’un geste large et ennuyé, il nous indiqua la partie du cimetière située de l’autre côté de la route sans plus de précision.
CAPONE Alphonse Capone, dit Al (1899 - 25 janvier 1947) ...sa famille, ...sa bande
Cimetière Mount Carmel d’Hillside, section 35, Illinois (USA)
                                                               
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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-Eglise St-Jean-le-Rond (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-des-Ménétriers (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-le-Pauvre (75)
-Eglise St-Landry (75) (disparue)
-Eglise St-Laurent (75)
-Eglise St-Leu-St-Gilles (75)
-Eglise (cathédrale) St-Louis-des-Invalides (75)
-Eglise St-Louis-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise et cimetière (disparu) St-Louis-en-l'Île (75)
-Eglise St-Marcel (75) (disparue)
-Eglise St-Martial (75) (disparue)
-Eglise St-Médard (75)
-Eglise St-Merry (75)
-Eglise St-Nicolas-des-Champs (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Chardonnet (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-des-Champs (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-St-Louis (75)
(ancien couvent des Jésuites)
-Eglise St-Pierre-aux-Arcis (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-aux-Boeufs (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-de-Montmartre
-Eglise St-Roch (75)
-Eglise St-Sauveur (75) disparue
-Eglise St-Séverin (75)
-Eglise St-Sulpice (75)
-Eglise St-Symphorien et St-Luc (75) (disparue)
-Eglise St-Thomas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise Ste-Croix (75) (disparue)
-Eglise Ste-Geneviève-des-Ardents (75) (disparue)
-Eglise Ste-Marine (75) (disparue)
-Eglises et cimetières de l'île de la Cité (75) (disparus)
 
-Escurial (monastère de l') (Espagne)
 
-Grottes vaticanes
 
-Hospice des Enfants-Rouges (75) (disparu)
-Hospice des Enfants-Trouvés (75) (disparu)
-Hospice des Quinze-Vingts St-Honoré (75) (disparu)
 
-Mausolée d'Auguste à Rome
-Mausolée d'Hadrien à Rome
-Mausolée de Mausole à
Halicarnasse (Bodrum) Turquie (disparu)
-Mémorial du Mt-Valérien (92)
 
-Noviciat de l'Oratoire (75)
 
-Oratoire St-Honoré ou du Louvre (75)
 
-Panthéon de Paris
-Panthéon de Rome (Italie)
-POMPES FUNÈBRES, AUTREFOIS et leurs métiers disparus
-Prieuré St-Martin-des-Champs (actuel CNAM) (75)
-Prieuré Ste-Catherine-du-Val-des-Ecoliers (75) (disparu)
-Prieuré Ste-Croix-de-la-Bretonnerie (75) (disparu)
 
-SAINTE-CHAPELLE DU PALAIS (75)
 
-SÉPULTURES DES BOURBONS
-SÉPULTURES DES ROIS D’ANGLETERRE (dynastie Anglo-saxonne)
-SÉPULTURES DES ROIS ET DUCS DE BRETAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS D'ESPAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS DE FRANCE ET DES EMPEREURS (résumé)
-SUPPLICIÉS Lieux d'inhumations
 
-Temple (enclos, église et cimetière du) (75) (disparus)
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