Au cap saint-Vincent, il fit preuve de telles qualités manœuvrières qu’il fut nommé contre-amiral. Peu après, en 1797, il perdit son bras droit lors d’une expédition manquée contre Santa Cruz de Tenerife. Il lui restait donc un œil et un bras gauche pour s’occuper de la France…et il le fit bien, très bien, trop bien !
Ayant laissé échapper la flotte française qui transportait l’expédition d’Egypte, il l’a retrouva et l’anéantit à Aboukir les 1er et 2 août 1798.
Basé à Naples, d’où il avait chassé les Français, il y avait rencontré cinq ans plus tôt son grand amour, lady Emma Hamilton. Après avoir infligé une défaite cuisante à la flotte danoise en 1801, l’opportunité lui vint de régler définitivement le sort de la flotte française.
Afin de casser la puissante Angleterre, Napoléon Ier œuvrait pour l’envahir. Son plan, bien que délicat, était réalisable à la condition d’être mené par un amiral de talent. Malheureusement, la France venait de perdre l’exceptionnel Latouche-Tréville qui travaillait depuis longtemps sur la stratégie de l’Empereur. Il fut remplacé par Villeneuve, non dépourvu de qualités mais bien en-deçà de ce que la situation exigeait d’autant que le redoutable Nelson était nommé à la tête de l’escadre de Méditerranée depuis 1801. En janvier 1805, Nelson laissa Villeneuve s’échapper de Toulon, le poursuivit jusqu’aux Antilles, mais ne put le contraindre à batailler.
Ce ne fut que partie remise. Le 21 octobre, allait sonner le glas d’une grande partie de la flotte franco-espagnole au large du cap de Trafalgar.