Il avait résisté à la faim, à la dysenterie, à l’hiver, aux mauvais camarades, au travail forcé, aux S.S. Le 8 juin, typhus eut raison de lui.
Pour des raisons d’hygiène, tous les cadavres étaient brûlés par trois ou quatre. Cependant, Stuna obtint l’autorisation que la dépouille de Desnos le soit seule. Puis il remit les cendres à l’ambassade de France.
Le 6 août, informée par l’AFP, la presse confirmait la mort du poète.
A Prague, entre les 14 et 15 octobre 1945 se tinrent des cérémonies de remises de ses cendres à la France qui furent couvertes par Samy Simon, l’un des meilleurs reporters de la Radiodiffusion Française.
Rapportées de Bohême par avion, le retour de ses cendres en France fut l’occasion de plusieurs hommages. Paul Éluard, l'ancien compagnon surréaliste, prononça l'allocution en son honneur afin de souligner le retour des cendres du poète à Paris.
Ses funérailles eurent lieu le 24 octobre en l’église Saint-Germain-des-Prés entièrement tendue de noir, monumental catafalque tricolore où brillaient des centaines de cierges, le tout animé par de la grande musique. François Mauriac, qui représentait l'Institut, pria pour le repos de l'âme du poète surréaliste qui était anticlérical et l’homme le plus simple du monde… Mais Youki, sa femme, avait cru bien faire. Après la cérémonie, les cendres furent inhumées au cimetière du Montparnasse dans le caveau familial.
Sa mémoire est honorée au Panthéon parmi les écrivains combattants des deux guerres mondiales. Sa mort précoce et dramatique avait tronqué une œuvre qui était loin de son accomplissement. Alors, juste pour le plaisir, deux de ses incontournables: