Quand Louise entra au Carmel, il fut confié à la duchesse d’Orléans, princesse Palatine. Privé d’affection maternelle, doté d’un père indifférent, le jeune adolescent errait sans but traînant sa solitude comme une âme en peine ce dont quelques uns surent profiter. Initié à l’homosexualité par le chevalier de Lorraine, célèbre pour ses débauches et favori de Philippe d'Orléans, frère du roi, il accepta de recruter des adeptes pour cette « confrérie ». Naïf, jouet d'adultes sans scrupules, Louis était le bouc émissaire idéal pour Lorraine qui se gardait bien de se mettre en avant dans cette affaire. Effectivement, quand Louis XIV apprit les activités de son fils, ce fut bien sur lui que tomba la disgrâce. Condamné à se retirer de la Cour en 1682, l’année suivante, la Palatine obtint du roi qu'il puisse combattre en Flandres afin de racheter ses erreurs et tenter de rentrer en grâce.
Bien que se dépensant sans compter au-delà de la prudence, il ne retrouva jamais l’estime de son père qui lui préférait d’autres de ses bâtards.
Il mourut d’une maladie contractée lors de sa première campagne à Courtrai, un mois après ses dix-sept ans.
Louis de Bourbon, comte de Vermandois fut inhumé dans la chœur de l'église de l'abbatiale Notre-Dame d’Arras. Malgré des funérailles magnifiques, sa sœur, Mlle de Blois, et la Palatine furent bien les seules à le pleurer. Même sa mère toujours pénitente, se refusa le secours des larmes déclarant que ce serait trop pleurer un fils dont elle n'avait pas "assez pleuré la naissance".
Fut un temps, on pouvait lire son épitaphe au-dessous de ses armes sculptées en bas-relief au niveau du pavé de l’église. On peut être surpris d’y voir noter la présence d’Elisabeth de France (1143 - 1183), petite fille du roi Henri Ier et épouse de Philippe d’Alsace, comte de Vermandois. La raison en est la suivante. Inhumée dans le chœur de l'église, on avait fini par oublier le lieu de sa sépulture qu’on découvrit en 1600 lorsqu’on creusa une fosse pour un évêque. Après l’inhumation de Louis de Bourbon, on crut devoir faire mention de sa présence sur l’épitaphe du jeune défunt.
L’ancienne église abbatiale fut remplacée par une nouvelle dont les travaux débutèrent en 1774. Interrompus par la Révolution, ils reprirent en 1804 à l'initiative de Napoléon Ier pour l'édification d'une cathédrale qui fut inaugurée en 1833. Il ne reste rien de la tombe du jeune comte de Vermandois.