Ce décret annonçait à l’électeur de Trêves que si, d’ici au 15 janvier 1792, il ne faisait pas « cesser dans ces états tout attroupement et toutes dispositions hostiles de la part des Français réfugiés, le roi ne verrait plus en lui qu’un ennemi de la France ». Ce dont, l’électeur n’ayant cure, Sainte-Croix, malgré sa bonne volonté, fut tantôt considéré comme un dupe ou accusé de livrer la France au « mépris des puissances »
Il n’en fut pas moins désigné par Louis XVI comme ministre des Affaires étrangères le 1er août 1792. Le 10, le roi n’était plus roi.
Guadet et Brissot ayant fait voter que les ministres en place n’avaient plus la confiance de la nation, Sainte-Croix fut sur-le-champ déclaré « hors de fonctions » et fut remplacé par Lebrun.
Louis Claude Bigot de Sainte-Croix partit pour l’Angleterre qu’il ne quitta plus jamais.
L'éphémère ministre mourut à Londres et fut inhumé dans le cimetière de Saint-Pancras devenu la dernière demeure des Français émigrés décédant à Londres.
Pour ceux qui ne furent pas par la suite réclamés, la nature a depuis longtemps repris ses droits. Déserté à partir de 1854, victime du progrès, entre autres du train, on tenta tant bien que mal de préserver des pierres tombales dont certaines furent réunies autour d'un arbre: l'arbre de Hardy, du nom du poète Thomas Hardy qui, alors jeune architecte, fut à l'origine de cette initiative.
D'autres pierres tombales sont rassemblées ailleurs dans le cimetière. Celle de Bigot de Sainte-Croix y figure-t-elle ?