L’alerte avait été donnée. Antraigues survécut encore une trentaine de minutes avant de trépasser sans avoir pu prononcé un mot.
Ce double meurtre avait en fait l’odeur sulfureuse du crime politique. A qui profitait-il ?
Aux Anglais pour s’assurer le silence de tous et qui firent saisir sur-le-champ ses papiers ? Aux Français pour définitivement éliminer cet importun patenté ? Deux agents napoléoniens n’avaient-ils pas contacté Lorenzo, le serviteur italien qui leur aurait vendu d’importants documents ?
Au futur Louis XVIII à qui Louis XVI, par un billet secret, arrivé entre les mains d’Antraigues, aurait interdit le trône ? Jules, le fils des défunts accusait Napoléon Ier.
D’après certains de ses écrits, il semble bien que le comte d’Antraigues commençait à se fatiguer de ses actions. Un peu trop tard.
Le 23 juillet la police faisait retirer les trois cadavres. Le soir même ou le lendemain, ils furent inhumés dans le petit cimetière de Barnes, non loin de leur assassin.
Selon la légende, Lorenzo, fut enterré à un carrefour avec un pieu enfoncé dans le corps pour empêcher son fantôme de venir hanter les lieux du crime et de sa propre mort...