Malgré les crises qui s’en suivirent, mettant en péril sa couronne, le règne d’Edouard fut marqué par la paix et la prospérité.
Très pieux, au point de douter de la consommation de son union avec Edith de Wessex, on lui adjoignit son surnom avant qu’il ne soit sanctifié en 1161. En 1059, Edouard, qui vénérait saint Pierre, décida de transformer l’abbaye Saint-Pierre de Westminster en son futur lieu de sépulture. Pour se faire, il fit transformer le vieux monastère plutôt rustique en construisant une église monumentale dans le plus pur style « continental ». Edouard, trop affaibli, ne put assister à la consécration de son église dont il était le maître-d'oeuvre.
Depuis son inhumation, sa tombe ne cessa d’être un lieu de pèlerinage. Après sa canonisation, un premier mausolée avait été érigé en 1163 dans lequel il fut déposé.
En 1269, Henry III le fit déménager dans un nouveau tombeau qui fut démantelé durant la dissolution des monastères de 1539. Le corps d’Edouard fut alors enseveli dans une partie de l’abbaye. Sous le règne de Marie Ière, le tombeau fut réassemblé dans le cœur de l’abbaye et Edouard, déplacé à nouveau, n’en bougea plus. Le mausolée visible aujourd’hui n’est, dit-on, qu’une pâle copie de celui de 1269.
En 2005, on découvrit l’emplacement de sa sépulture d’origine.
Premier occupant du Saint-Denis anglais, les catholiques le considère toujours comme le saint patron de l’Angleterre même s’il fut remplacé par saint Georges, en 1348, lors de la fondation de l’Ordre de la Jarretière par Edouard III.