Mais, le plus important à retenir côté français est qu’il fut celui par lequel la guerre de Cent-Ans arriva.
De multiples raisons furent à l’origine de la guerre. Depuis des décennies, les conflits entre les deux royaumes n’avaient pas manqué à propos de propriétés ou de dominations de territoriales, de prérogatives, pour des questions économiques et j’en passe. Cette montée en puissance de la tension trouva son prétexte armé, entre autres, dans une affaire de succession dynastique et économique.
En épousant Henry II Plantagenêt, Aliénor d’Aquitaine avait laissé l’héritage de ses immenses domaines français à l’Angleterre. Tout en renâclant, en fonction des circonstances, les souverains anglais (tous Plantagenêt depuis la mort d’Aliénor) se devaient de rendre hommage aux rois de France pour leurs territoires dans le pays. Edouard II s’y était refusé.
Malheureusement pour nous, le dernier des Capétiens, Charles IV, mort en 1328 sans héritier direct à la succession du trône, celui-ci échut à son cousin germain, Philippe de Valois qui devint Philippe VI. Or, par sa mère, Isabelle de France, Edouard III était le petit-fils de Philippe le Bel alors que Philippe n’en était que le neveu. Mais, au nom de la Loi salique, il avait été évincé de la couronne.
En 1336 l’Angleterre interdit l'exportation des laines anglaises vers la Flandre, alors possession française. En réaction, Philippe VI confisqua l’Aquitaine l’année suivante.
Rejetant la légitimité de Philippe VI, Edouard se déclara roi de France et d’Angleterre. La guerre de Cent-Ans venait de commencer pour ne prendre fin qu’en 1453, cent-seize ans plus tard.
En 1346, Edouard battit Philippe VI à Crécy et prit Calais en 1347.
Après la victoire de son fils aîné, le Prince noir, sur le roi de France Jean II le Bon à Poitiers en 1356, il conclut le traité de Brétigny en 1360. Mais, sous Charles V, il perdit presque toutes ses possessions françaises lors de la trêve de Bruges, laissant l’Angleterre affaiblie.
Marié pendant quarante ans à la plantureuse Philippa de Hainaut (1314 – 1369), inhumée à Westminster, devenu veuf, il prit pour maîtresse la dénommée Alice Perrers qui cherchait gloire et fortune dans les draps royaux. Assistant au trépas du souverain, une fois seule, elle se rua sur la dépouille pour en retirer les bagues…
Bien qu’on lui ait beaucoup reproché cette liaison, Edouard fut aimé de son peuple durant presque tout son règne. Son fils, Edouard, le Prince Noir, étant mort avant lui, le fils de ce dernier, Richard hérita du royaume.
Edouard III fut inumé en l'abbaye de Westminster où l'on peut toujours admirer son tombeau dominé par son gisant.