Quittant Clermont où il fut organiste plusieurs années, ce n’est qu’à partir de son installation à Paris en 1722 que sa biographie s’écrit lisiblement. Son activité musicale se tourna vers la Foire, ensemble de spectacles donnés à Paris à l'occasion des grandes foires annuelles de Saint-Germain et de Saint-Laurent. Devenu célèbre il continua à écrire pour ces spectacles populaires.
Grand théoricien de la musique, il continua ses recherches et ses activités d'éditeur avec la publication du Nouveau système de musique théorique (1726), qui vint compléter son traité de 1722.
Mais, malgré une certaine notoriété, la quarantaine passée, Rameau n’avait toujours pas produit une composition musicale d'envergure. Ses œuvres se résumaient à quelques motets et cantates. Vint alors sa rencontre avec Alexandre Le Riche de la Pouplinière, l'un des hommes les plus riches de France, amateur d'art qui entretenait autour de lui un cénacle d'artistes. Cette rencontre détermina sa vie pour plus de vingt années lui permettant d'entrer en contact avec plusieurs de ses futurs librettistes, dont Voltaire et Jean-Jacques Rousseau.
1733. Enfin le triomphe avec Hippolyte et Aricie ! Quinquagénaire, sur son terrain de prédilection, la scène lyrique, il éclipsa bientôt tous ses contemporains.
Jusqu’en 1739, tout en poursuivant ses travaux théoriques, Rameau donna toute la mesure de son génie et sembla vouloir rattraper le temps perdu en composant ses œuvres les plus emblématiques : après Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux (1737), Dardanus (1739) et deux opéras-ballets dont un sommet du genre, un chef-d’œuvre, Les Indes galantes (1735), suivi par Les Fêtes d'Hébé (1739).
Puis, sans qu’on en connaisse les raison, Rameau disparut quasiment de la scène durant une dizaine d’années pour réapparaitre en 1749, attaquant une seconde carrière lyrique qui lui valut d’être nommé musicien officiel de la Cour.
En 1752, éclata la Querelle des Bouffons opposant les partisans de la tragédie lyrique royale représentante du style français, et les sympathisants de la musique italienne via la truculence de l’opéras-bouffe. Cette querelle signa le glas de la tragédie lyrique, et de ses formes apparentées, que symbolisait Rameau qui, néanmoins, garda tout son prestige de compositeur officiel de la cour, osant encore écrire durablement dans ce style désormais dépassé
.Anobli en 1764, à plus de quatre-vingts ans, il écrivit sa dernière tragédie en musique, Les Boréades, œuvre d'une grande nouveauté…obsolète qui ne fut pas jouée. Alors en pleine répétition, Rameau mourut victime d’une « fièvre putride ».
Redécouverte, l’œuvre connut un triomphe...en 1982.
Au lendemain de son décès, Jean-Philippe Rameau fut inhumé en l’église Saint-Eustache. Dans les jours qui suivirent, plusieurs cérémonies d'hommage eurent lieu à Paris, Orléans, Marseille, Dijon, Rouen. Des éloges funèbres furent publiés par le Mercure de France,…
Comme celle de Lully, sa musique de scène continua d'être exécutée jusqu’à la fin de l'Ancien Régime, puis disparut du répertoire pendant plus d'un siècle avant de renaître de ses cendres.
Il ne reste rien de sa tombe. Dans une chapelle, un buste et une plaque rappellent que le compositeur y fut enseveli.