Le père de Clovis Ier.
Entre les légendes issues d’écrits apocryphes et relayées par l’esprit populaire, la faisabilité des évènements et les découvertes, le tri est épineux. Néanmoins, des faits semblent définitivement avérés, même s'il est encore très difficile de savoir quelles furent précisément les actions.
Exilé en Thuringe dans sa jeunesse pour cause de débauches scandaleuses, on sait qu’il occupa une place réellement importante dans la société romaine en tant que responsable militaire et civil d'au moins une province romaine, la Belgique seconde. On sait également qu’il mit sa fougue au service de nombreux exploits guerriers contre les Wisigoths et les Saxons.
Il avait épousé Basine qui, n’ayant pu résister au charme du Franc salien, en aurait abandonné son mari pour le suivre.
Au bout du compte, ce fut l’inventaire du contenu de la sépulture qui permit de révéler un roi ayant réussi la fusion « entre une culture païenne et germano-romaine». Païen, Childéric Ier avait cependant l'avantage d'être le seul des rois barbares à ne pas être arien, ce qui lui procura l'attention des élites locales et de l'épiscopat qui pouvaient espérer l'attirer vers le catholicisme plus facilement que les autres peuples barbares.
Le tombeau de Childéric Ier
En 1653, un ouvrier, travaillant aux fondations du nouvel hospice de Tournai près du cimetière de l'église Saint Brice, découvrit le tombeau royal et son magnifique trésor : une épée d'apparat, un bracelet torse, des bijoux d'or et d'émail cloisonné avec des grenats, des pièces d'or, une tête de taureau en or et un anneau portant l'inscription CHILDIRICI REGIS (« du roi Childéric »), qui permit d'identifier la tombe.
On découvrit également 300 abeilles d'or, abeilles que Napoléon Ier choisira comme emblème. Au total 80 kg d'objets en or qui fut volé à la Bibliothèque royale dans la nuit du 5 au 6 novembre 1831 et fondu. On ne retrouva que quelques pièces (dont deux abeilles) dans la Seine, où on les avait jetées.
Grâce à la découverte de la tombe, on a pu reconstituer le costume qu'il portait lors de son inhmation.
A sa mort, revêtu d’un superbe manteau d’apparat en soie brodé d’abeilles d’or, son épée rehaussée d’or et de grenats selon l’art des Huns, Childéric fut inhumé en grande pompe dans le cimetière des Francs, à l’extérieur du camp où il vivait.
Selon la coutume que les Francs réservaient à leurs grands chefs, on plaça près de lui sa francisque, sa framée et son cheval de combat.