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Francs et  Mérovingiens : un peu d'histoire pour comprendre la saga
D’autant moins simple que n’étant jamais satisfaits de leurs possessions, chacun d’entre eux lorgnait avec appétence sur l’héritage de ses frères. Et les évènements de se compliquer encore lorsque les frères du défunt décidaient de saisir leur chance. Toutefois ce dernier cas se régla quand le principe de la primogéniture fut enfin respecté*. Mais avant d’en arriver là, pour s’octroyer la part d’un neveu, il n’y avait que deux possibilités : le meurtre ou la tonsure.
 
Les massacres parentaux étaient si répandus que l’Eglise proposa une alternative au sort du malheureux « perdant » du partage familial : qu’il soit enfermé dans un monastère plutôt que d’être mis à mort. Or, si dès leur majorité les Mérovingiens se faisaient couper les cheveux, ceux destinés à régner, bien au contraire, devaient conserver leur chevelure abondante, signe incontestable de leur virilité guerrière. Celui qui était tondu était « mis à l’écart de la société des guerriers et ne peut plus régner ». Les reges criniti (les rois chevelus) de Grégoire de Tours ont bien existé. La chose était tellement encrée dans les esprits, que l’on préférait parfois voir massacrer des enfants plutôt que de les savoir reléguer au fond d’un monastère. Tel fut le choix, entre autres, de Clotilde, veuve de Clovis Ier, pour ses petits-enfants.
 
La complexité à s’y retrouver va d’autant s’accentuer quand, face à l’incapacité des derniers Mérovingiens à affermir leur trône, d’ambitieux personnages intervinrent pour se saisir du pouvoir : les maires du palais.
Donc, dans le pire des cas qui fut fréquent dans les dernières décennies des Mérovingiens, il faut retenir pour une même période, les noms de trois à quatre souverains plus ceux de maires du palais.
Vraiment, ils ne nous ont pas facilité la tâche !
 
Mais dans le cadre de ces divisions, avec des souverains qui semblent d’une égale importance, pourquoi la généalogie des rois de France, telle qu’elle nous est présentée aujourd’hui, a-t-elle retenu un roi plutôt qu’un autre, poussant nombre d’entre eux dans le gouffre de l’oubli sans pour autant, d’ailleurs, que nous nous souvenions mieux de ceux qui ont été distingué ?
 
Avec le sacre de Clovis 1er, l’élection du chef païen par les siens disparut au profit de la notion d’héritage dynastique et de partage entre les fils comme le voulait la coutume germanique. Si l’on observe les dates de naissance présumées ou connues des fils, on constate que la Neustrie – territoire qui fut longtemps le plus avantageux financièrement donc le plus puissant - tombait régulièrement dans l’escarcelle de l’aîné puis dans celle du suivant si le premier venait à mourir et ainsi de suite.
 
A la lecture des noms des souverains se succédant à la tête de la Neustrie, on constate ensuite que seuls ces noms là ont été retenus dans la généalogie des rois de France avec bien sûr, ceux qui ont porté la double couronne comme Clotaire II et Dagobert Ier avant que la réunification avec l’Austrasie ne se fasse sous Pépin le Bref.
 
La Neustrie détient Paris. Paris que Clovis avait choisie comme capitale ; Paris qui résistera à l’éloignement des Carolingiens ; Paris dont les comtes devenus ducs furent à l’origine de la dynastie capétienne ; Paris qui désormais s’imposait comme capitale.
 
Qui a fait les rois de France officiels ? La Neustrie ou Paris ? Les deux par intermittence. Mais, il y a un autre intervenant qui s’appelle le tamis de l’histoire. Celui-ci a retenu les noms de certains « héros » dont les frasques furent rapportées par les chroniqueurs alors que d’autres disparurent par les trous de cette injuste passoire qu’est aussi la grande histoire.
 
Mais cela n’empêche pas tous les personnages d’obédience austrasienne d’avoir tout autant participé à l’édification de notre passé et d’avoir leurs noms en écho dans notre mémoire. Il eut donc été des plus inéquitable et des plus désobligeant de les en écarter.
 
Les débuts de la saga mérovingienne se perdant dans un passé aussi lointain que brumeux, les chroniqueurs et historiens de tous poils nous présentent une origine des fondateurs de la France qui oscille entre cohérences rigoureuses et fables saugrenues.
 
Tout commencerait avec Pharamond qui serait le premier roi des Francs et qui descendrait du troyen Priam. Si on le souhaite, on peut ajouter un dénommé Richimir, dont rien n’est venu attester la réalité, à qui succèderait un Théodemir. Le suivant sur la liste officielle est Chlodion le Chevelu. Chef des Francs saliens, avec sa tribu, il osa braver les Romains en envahissant un petit morceau des Gaulles. Se heurtant d’abord au généralissime romain Aetius, il le soutiendra lorsque celui-ci fit appel à de nombreuses tribus pour combattre Attila.
 
Apparaît enfin Mérovée , peut-être le fils ou le neveu du précédent ou une légende. Quoiqu’il en soit, la paternité de Childéric Ier, dernier roi païen, est traditionnellement  endossée par l’un ou par l’autre.
 
D’une légende ou d’une réalité, le premier Mérovingien officiellement reconnu était enfin arrivé !
 


* Primogéniture: norme dans le système féodal faisant de l'aîné l'héritier de la totalité des terres afin d'éviter un morcellement du domaine, qui entraînerait lui-même un affaiblissement du pouvoir de la lignée.
(*) commentaire(s)
Or mis que leur histoire semble remonter à la nuit des temps, notre résistance à suivre un fil conducteur de la grande saga des Francs et des Mérovingiens émane d’au moins deux raisons:
 
La première est la difficulté à retenir des noms qui, en fonction des auteurs, sont conservés dans leur origine germanique, latinisés ou francisés.
La seconde est la complexité à définir qui est qui. En effet, en dépit des efforts de certains de ces  souverains pour unifier le royaume, leur décès impliquera de façon récurrente le partage du territoire entre leurs héritiers. En cas de fils unique, il n’y a pas de controverse. Mais cette situation ne s’étant présentée que trois fois (Clotaire Ier, Clotaire II et Dagobert Ier) ces nouveaux rois se trouvaient à la tête, qui l’un de l’Austrasie, qui l’autre de la Neustrie, qui un troisième de la Bourgogne, qui un quatrième de l’Aquitaine.  Bref, la future France se retrouvait dans le même temps avec autant de rois que de royaumes. Pas simple.
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par Marie-Christine Pénin
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