En fait, en dehors d’être la mère de Clovis Ier, sa notoriété relève d’une chronique du 7ème siècle qui lui accorde une place grâce à la prophétie qu’elle aurait faite concernant la dynastie des Mérovingiens que l’on pourrait intitulée légende de « La vision de la nuit nuptiale ».
Childéric se délectait déjà à l’idée de sa nuit de noces, quand Basine exigea qu’il aille dehors à l’affût de signes que les ténèbres nocturnes pourraient lui révéler.
Childéric obtempéra et vit des lions, des licornes et des léopards. Ayant satisfait aux exigences de son épouse il rentra se coucher. Mais Basine l’obligea à se relever et à regarder par la fenêtre. Cette fois, il vit des ours et des loups.
Le lit conjugal lui semblait enfin acquis quand Basine le renvoya à ses contemplations. Des chiens et des bêtes chétives lui apparurent alors.
Après une nuit de continence, Basine interpréta les visions de son époux :
« Ce que tu as vu représente des choses réelles, et en voici la signification. Il naîtra de nous un fils qui aura le courage et la force du lion. Ses fils sont représentés par le léopard et le rhinocéros ; ils auront eux-mêmes des fils qui, par la vigueur et par l'avidité, rappelleront les ours et les loups. Ceux que tu as vus en troisième lieu sont les colonnes de ce royaume, ils règneront comme des chiens sur des animaux inférieurs, et ils auront un courage en proportion. Les bêtes de petite taille que tu as vues en grand nombre se déchirer et se rouler représentent les peuples qui, ne craignant plus leurs rois, se détruisent mutuellement ».
Prophétie qui, dit-on, annonçait la grandeur, la décadence et la fin des Mérovingiens.
L’auteur de cette légende précédait d’environ un siècle la fin des Mérovingiens. Il racontait l'état lamentable du pays sous la minorité des petits-fils de Brunehaut. Pour donner plus de portée à cette narration, l’auteur aurait attribué cette vision à Basine qui était la plus ancienne reine dont les Francs avaient le souvenir.
On ne connait donc ni ses date et lieu de décès. Quant à sa tombe...On peut toujours imaginer une découverte manuscrite ou archéologique.