TROTSKI Léon, Lev Davidovitch Bronstein, dit (1897- 20 août 1940)
Musée Léon Trotski de Mexico (Mexique)
RETOUR RUSSIE
La révolution d’Octobre 1917 avait plongé la Russie dans un vide institutionnel. Il avait suffit d’un groupe déterminé et bien organisé pour que le pouvoir bascule en faveur des bolcheviks avec Lénine à leur tête.
 
Peu avant, Trotski était revenu de plusieurs années d’exil de façon tout à fait officielle contrairement à Lénine de retour dans la clandestinité. Président du soviet de Petrograd, il avait cet avantage sur Lénine de ne pas être paralysé par la clandestinité et l’éloignement.
Nul doute que sans lui l’insurrection d’Octobre n’aurait pu avoir lieu car ce fut lui qui créa l’organisation militaire qui permit aux insurgés de passer à l’action.
Trotski sur son lit de mort
Le bureau de Trotski où il fut assassiné.
Merci à Marie Beleyme pour la photo
Le jardin où furent inhumées ses cendres.
Merci à Marie Beleyme pour la photo
La tombe de Léon Trotski.
Merci à Marie Beleyme pour la photo
►SEDOV Léon (1906 – 16 février 1938)
Cimetière parisien de Thiais, 22ème division  (Val-de-Marne)
Fils de Trotski et de sa seconde épouse, et aussi son collaborateur, il fut éloigné de ses parents pour ne pas être taxé de privilégié avant de les rejoindre en exil en laissant sa propre famille derrière lui. Installé à Paris en 1933, il y publiait un bulletin mensuel bolchévico-léniniste ainsi que Le livre rouge sur le procès de Moscou
Sa mort reste sujette à controverses : hospitalisé d’urgence pour un début d’appendicite ou péritonite, il n’en sortit pas vivant. Assassinat ou négligence et incompétence médicales ? Il semble que cette dernière version soit davantage retenue. Il fut inhumé au cimetière parisien de Thiais. Tous les 20 août les Trotskistes viennent se recueillir sur sa tombe pour commémorer le meurtre de son père.
© MCP
MERCADER Ramón (1914 - 1978)
Cimetière Kuntsevo de Moscou (Fédération de Russie)
Né en Espagne, élevé en France, fervent communiste, il participa au Front populaire et combattit durant la guerre d’Espagne. C’est à cette occasion qu’il fut recruté comme agent du NKVD. En 1938, sous le nom de Jacques Mornard, se faisant passer pour un journaliste, il avait
« rencontré » Sylvia Ageloff, une jeune trotskiste de New York dont la sœur avait été la secrétaire du révolutionnaire. Sylvia avait conservé de bonne relations avec le coupe Trotski exilé. Mercader la séduisit.  Ainsi, en toute innocence, Sylvia devint-elle, le passeport pour l’assassinat de Léon Trotski.
Vingt ans de prison au Mexique et une médaille prestigieuse reçut en 1961 à Moscou, dont l’unique avantage était d’être prioritaire dans les longues files d’attente, telles furent les récompenses que reçut Mercader pour son acte « héroïque ». Il possède encore une place d’honneur au musée du KGB de Moscou.
Pour le reste, contraint de continuer à vivre sous un pseudonyme, témoin désabusé de la politique soviétique, conscient de l’inutilité de son geste et ne cessant d’entendre résonner dans sa tête le cri de sa victime, Mercader finit par demander à Fidel Castro l’autorisation de se rendre à Cuba, ce que celui-ci lui accorda bien volontiers.
Ce fut sous le nom de Ramón Lopez qu’il s’y installa et qu’il finit ses jours à La Havane.
Ses cendres, rapatriées à Moscou par sa famille, furent inhumées sous une pierre tombale sur laquelle il faudra des années pour que sa photo vienne s’intercaler entre Ramón Ivanovich Lopez et del Rio, et rappeler aux vivants un bout de sa véritable identité.
La tombe de Mercader avant la mise en place de sa photo. Find a Grave
© A.Savin
(*) commentaire(s)
15 décembre 2013
Une fois le pouvoir accaparé, Trotski occupa, après Lénine, les fonctions les plus importantes. Commissaire du peuple aux Affaires étrangères, puis commissaire du peuple à la Guerre, il fut, à ce titre, et grâce à son charisme et à ses talents oratoires, le créateur de l’Armée rouge (28 janvier 1918). S’ouvrit alors la période du « communisme de guerre » pendant laquelle les bolcheviks mirent en place les fondements d’une dictature politique. Avec  l’Armée rouge, bien qu’encore improvisée, Trotski put écraser les contre-révolutionnaires et lutter sans pitié contre les désertions.
 
A la mort de Lénine le pays était très affaibli. Trotski, qui figurait comme l’un des principaux prétendants à succession du « Père de la Révolution », fut alors supplanté par Staline. Au nom de l’interdiction des fractions du Parti édictée aux heures de la guerre civile, ce dernier écarta ses rivaux et fit exiler Trotski en Asie centrale après lui avoir ôté tout pouvoir et l’avoir exclu du Parti communiste.
Obligé de fuir la police secrète un peu partout dans le monde, il arriva au Mexique en janvier 1937 alors qu’à Moscou les procès politiques se multipliaient.
 
S’opposant avec force au stalinisme, multipliant les écrits qui portaient sur la théorie de l’Etat ouvrier dégénéré et du stalinisme ou sur le fascisme comme solution politique bourgeoise à la révolution, fondateur de la IVe Internationale (1938), Trotski savait sa vie en danger et transforma sa villa de Mexico en véritable bunker.
Une première tentative d’assassinat qui vit une vingtaine de personnes envahir sa villa échoua miraculeusement. Là où un groupe avait raté, un homme seul allait y parvenir. Ramón Mercader, agent du NKVD, réussit à s’introduire dans le cercle des intimes de Trotski en devenant l’ami de la secrétaire du révolutionnaire. Léon n’aimait pas ce « journaliste » et ne le rencontra que très peu dont une fois de trop. Sous prétexte de lui faire lire un article, Mercader se présenta à la villa. Les deux hommes s’isolèrent dans le bureau de Trotski. Plongé dans sa lecture, Léon ne vit pas Mercader sortir un piolet de sous son manteau et le brandir au-dessus de sa tête. Quand il réalisa, il tenta désespérément de se défendre, mais le piolet était déjà historiquement bien enfoncé dans son crâne.
 
Transporté à la clinique, le temps d’un petit trait d’humour avec sa femme, Trotski perdit connaissance et ne la retrouva pas. Des milliers de personnes vinrent lui rendre un dernier hommage. Le 27 août, il fut crématisé et ses cendres données à Natalia Sedova, sa seconde épouse, qui les fit inhumer dans le jardin de la maison qu’ils occupaient depuis le 5 mai 1939. L’architecte et peintre Juan O’Gorman dessina le monument que l’on peut voir aujourd’hui.  La maison fut transformée en musée en 1990.
 
Ses idées continuèrent à se propager et inspirent encore certains mouvements d’extrême gauche dont des membres se réunissent toujours tous les 20 août sur la tombe de son fils, Léon Sedov, pour lui rendre hommage.
© MCP
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par Marie-Christine Pénin
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