A son retour de déportation, il découvrit un mouvement social-démocrate qu’il souhaita restructuré en le formant d’un petit nombre de révolutionnaires professionnels à l’inverse de son ami, le journaliste Martov qui prônait un vaste rassemblement de masse à l’image du parti social-démocratique allemand. Obtenant de justesse la majorité lors d’un vote, et la scission étant entamée, lorsqu’éclata la révolution de 1905, le mouvement se divisa en deux : les mencheviks (minoritaires) de Martov et les bolcheviks (majoritaires) de Lénine qui croyaient en une révolution fondée sur l’alliance de la paysannerie pauvre et de la classe ouvrière.
De son exil, il comprit que la Première Guerre mondiale pouvait contribuer à renverser le régime. Pénurie, chômage et refus des troupes de tirer sur la foule en émeute, Nicolas II abdiqua.
Après un bref retour à Petrograd et l’échec d’une insurrection, Lénine repartit pour mieux revenir le 17 octobre. Une semaine plus tard, par la « révolution d’Octobre », les bolcheviks prenaient le pouvoir et ne le lâchèrent plus.
Commença alors la marche forcée pour la bolchevisation de la société russe avec ses conséquences économiques et humaines dramatiques, ses crimes de masse et sa Terreur inséparable de la dictature du peuple dans la pensée du révolutionnaire.
En 1919, la IIIe Internationale voyait le jour, sous le nom de Komintern, dans le but de propager le communisme à l’échelle mondiale.
Initiée en 1921, la NEP (Nouvelle Politique économique), qui abandonnait les réquisitions dans le monde rural et la reconstitution d’un secteur privé, fut regardée à l’étranger comme un retour au capitalisme libéral ! Erreur d’appréciation que Lénine se garda bien de corriger et qui facilita par la suite la reconnaissance internationale de l’U.R.S.S.