RETOUR FRANCS ET MÉROVINGIENS
Après un apprentissage chez un orfèvre de Limoges, il se rendit à Paris et entra au service d’un orfèvre réputé qui recevait des commandes du palais royal. C’est là qu’il fut remarqué par Clotaire II pour avoir, dit-on, réussi à fabriquer deux trônes avec l’or fourni pour un seul et sans frauder.
Le roi, séduit par son talent et sa probité, en fit son contrôleur des mines et métaux, son maître des monnaies puis son grand argentier du royaume.
 
Mais c’est surtout la confiance que lui accorda Dagobert Ier qui lui permis de développer toutes ses qualités de ministre « industrieux et irréprochable, saint évêque, conseiller de rois et de reines » qui compte parmi les grands hommes d’Etat de la période mérovingienne et de porter l'art de l'orfèvrerie à un degré de perfection extraordinaire pour son temps.
Franc sans flagornerie, diplomate avisé, il assuma plusieurs missions avec succès dont amener Judicaël, duc des Bretons, à faire sa soumission en 636. Il inspira aussi une réforme du droit franc pour une plus grande justice
 
Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, après la mort de Dagobert, il quitta la cour et entra dans la cléricature. En 641, il fut nommé évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s'étendait jusqu'à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise, région qu’il tenta d’évangéliser sans grand succès pendant près de vingt ans.
 
Avec le temps, nostalgique de son Limousin natal, il demanda au roi Clovis II de s’y retirer. Comme bien souvent quand le saint homme demandait quelque chose, cette requête lui fut accordée.
Son ami saint Ouen, écrivit une Vie de saint Eloi qui fut commentée et remaniée par les clercs au cours des siècles suivants.
 
Les légendes entourant le personnage sont innombrables comme on ne compte plus les miracles qu’on lui attribue. Ironie de l’histoire, Eloi, pourfendeur de superstitions devint, bien malgré lui, objet de culte païen : l’invoquer aidait à guérir des fractures provoquées par les ruades d’un cheval rétif. Ainsi verra-t-on dans certaines régions, le jour de sa fête, « des pains de saint Eloi » bénis dont on donnait un morceau aux chevaux en cas, notamment, de coliques !
 

Une dépouille et des reliques baladeuses
 
Après la mort d’Eloi, la reine Bathilde, dont il fut le conseiller, voulut faire transporter sa dépouille au monastère de Chelles où elle aimait se retirer. Devant les suppliques des Noyonnais désireux de conserver « le Père de la cité », Bathilde renonça à son projet et Eloi fut bien inhumé dans le monastère Saint-Loup qui devint plus tard l’abbaye bénédictine Saint-Eloi. Sa simple tombe ne dura pas.
Abbaye Saint-Eloi de Noyon
© Ministère de la culture et Région Picardie
La cathédrale de Noyon dans un champ de ruines
© Agence Rol. BnF
L’année suivante, au jour anniversaire de sa mort, l’évêque Mumolin fit la translation du corps dans un magnifique mausolée édifié derrière le maître-autel de l’abbaye. La dépouille du saint demeura là pendant plus de deux siècles.
 
En 881, craignant une profanation par les Normands lors de leur invasion, l’évêque Hedilon cacha les reliques dans une chapelle du monastère dont elles ne sortirent que le 25 juin 1066 pour être déposées dans la cathédrale de Noyon.
 
Le 25 juin 1157, lors d’une translation solennelle en présence de plusieurs évêques, elles furent l’objet d’une réclamation des Bénédictins de l’abbaye Saint-Eloi qui, furieux d’avoir été dépossédés des reliques, contestèrent leur authenticité.
 
En 1462, après trois siècles (!) de procès, les Bénédictins furent déboutés.
 
Vers 1630, pendant la guerre de Trente ans, les reliques furent cachées d’abord à l’abbaye Saint-Corneille de Compiègne puis à la Sorbonne (Paris).
Le danger passé, elles réintégrèrent la cathédrale de Noyon. Enterrées dans le préau du cloître durant la Révolution, on les en exhuma le 23 août 1795 après le rétablissement du culte.
 
Après avoir été conservées dans une modeste châsse de bois peint, elles furent transférées en 1852 dans la magnifique châsse en bois sculpté et doré qui repose au centre, sous le maître-autel de la cathédrale.
 
Ce n’est pas fini !
 
En 1905, lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’abbé Lagneaux, redoutant des profanations possibles, les fit transporter chez les Bénédictins de Saint Paul de Wisques, près de Saint-Omer ; mais ceux-ci, obligés de s’expatrier, les emportèrent avec eux en l’abbaye d’Oosterhout près de Breda, en Hollande.
A défaut des profanations, l’abbé les sauva du bombardement et de l’incendie de la cathédrale durant la Prmière Guerre mondiale.
 
Les travaux de reconstruction de la cathédrale ayant duré jusqu’en 1952, ce ne fut qu’à cette date que les reliques baladeuses retrouvèrent leur place… grâce à la valise diplomatique d’un abbé de la nonciature de La Haye qui n’avait trouvé que cette solution pour passer outre  les formalités insurmontables lors du passage de la frontière !
 
Depuis, les reliques sont conservées dans une châsse de bois doré fabriquée en 1623 par René de la Haye, orfèvre à Paris, et exposée sous le maître autel de la cathédrale de Noyon.
(*) commentaire(s)
De nos jours.
http://dboucart.pagesperso-orange.fr
N’ayant pu obtenir la dépouille mortelle de saint Eloi du vivant de Bathilde, l’abbaye de Chelles dut se contenter de son crâne qui y arriva à une date inconnue (avant 1544) et dont, à force de distributions, il ne reste plus aujourd’hui que la calotte conservée dans la même châsse que saint Genès qui, depuis la destruction de ce monastère, se trouve dans l'église paroissiale de Saint-André de Chelles.
Châsse de saint Eloi en la cathédrale de Noyon
http://hodiemecum.hautetfort.com
RETOUR RELIGION
21 janvier 2014
Pas de chance ! Le reliquaire des saints Genès et Eloi a disparu © MCP
SAINT ELOI (du Latin Eligius l’« élu ») (v. 588 – 1er décembre 659)
Cathédrale Notre-Dame de Noyon (Oise)
Patron des orfèvres et des métallurgistes
La légendaire figure de saint Eloi domine les temps mérovingiens.
Sage et saint homme, corpulent et coloré, Eloi n’était pas seulement le ministre des Finances de Dagobert Ier. Il fut illustre dans l’art de l’orfèvrerie et populaire par son inépuisable charité.
 
Issu d’une riche famille gallo-romaine propriétaire de nombreux domaines, Eloi avait très tôt manifesté du goût pour le travail des métaux.
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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