De retour en Suisse comme chef d’état-major sous Masséna, puis en Italie sous Joubert, à la mort de ce dernier il prit le commandement de l’armée, reprit Gênes peu après la capitulation de Masséna. Inspecteur général d’infanterie, il servit à la Grande Armée avant d’être envoyé en Espagne en 1808 où il fut le seul des officiers supérieurs à remporter de grandes victoires. Unique maréchal à gagner son titre en Espagne, il réorganisa les unités françaises, établit une discipline sévère et administra sagement. En ne tolérant pas les pillages et les exactions, il gagna l’affection des Espagnols. Seul chef français à réussir complètement la pacification de la zone dont il était chargé, par sa prudence et sa ténacité, à la tête de l’armée d’Aragon, il enleva une à une toutes les places fortes de Catalogne et termina en apothéose avec la prise de Valence (1812).
Ayant empêché les Anglais de débarquer, il ramena son armée en bon ordre dans les Pyrénées Orientales, frontière qui resta inviolée jusqu’à la chute de l’Empire.
Fait comte d’Empire (1808), maréchal de France (1811), le titre de duc d’Albufera vint récompenser ses mérites en 1812.
D’abord rallié à Louis XVIII, nommé pair de France, il resta fidèle au serment fait aux Bourbons tant que ceux-ci demeurèrent en France. Ces derniers ayant émigré avec les Cent-Jours, il se rallia à Waterloo redonnant le sceptre à Louis XVIII, bien qu’il l’ait fait de nouveau reconnaître par son armée, le roi lui ôta sa paierie avant de la lui rendre en 1819.
Après avoir participé à l’expédition d’Espagne afin de rétablir sur le trône le roi Ferdinand VII, établit dorénavant au château de Saint-Joseph à Marseille* il y vécut dans un presque anonymat jusqu'au jour de sa mort survenue après une longue maladie.
*Actuelle mairie du 7ème secteur de Marseille.
Son nom inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
Le temps de rapatrier sa dépouille à Paris, ses obsèques furent célébrées le 23 janvier en l'église de l'Assomption avant d’être mené à sa dernière demeure au cimetière du Père-Lachaise. Parmi les différents ornements de son tombeau, conçu par l’architecte Ludovico Tullio Visconti, outre les insignes du maréchalat et sa couronne ducale, on notera son buste, œuvre de David d’Angers.