Pour les parisiens, son nom évoque une grande place au centre de laquelle trône un énorme monument surmonté du lion de Belfort, et une station de métro importante qui, entre autres, dessert les Catacombes.
Symbole d’un fait historique majeur, le lion de Belfort rappelle à tous la mémoire de son héros, Denfert-Rochereau.
Sorti de polytechnique, après s’être distingué lors de l’ « expédition de Rome » (1849), de la guerre de Crimée (1855), puis en Algérie (1860-1864), gradé colonel du génie, il fut nommé gouverneur de la place de Belfort en 1870.
Acte de décès de Denfert-Rochereau (registres de Versailles) http://cgw79.free.fr/blog79/?p=505
Après ses funérailles nationales à Montbéliard, il fut inhumé dans le cimetière de la ville dont sa femme, Pauline Surleau-Goguel (1830-1906), était originaire. Dans l’enclos familial de sa belle-famille, bien loin du faste des mouments qui furent érigés à sa mémoire à Belfort, à Saint-Maixent, sa ville natale, etc., lla tombe du héros de Belfort, ornée d’un médaillon de E. Bernard, y apparaît bien modeste. A côté, son ancienne pierre tombale.Son nom est honoré au Panthéon.
Merci à Michel Schreiber pour cette photo et les suivantes
En 1879, à Belfort, Auguste Bartholdi tailla dans le grès rouge de la falaise un lion blessé et rugissant de 22 mètres de long sur 11 mètres de haut, devenu l'emblème de la ville, dont on prit soin qu’il tournât le dos à l'Allemagne pour éviter toute provocation.
http://www.ville-belfort.fr/729-fr.html
La statue de Paris, réplique de l'original, en bronze et au 2/3 plus petite, fut érigée à la barrière d'Enfer, ainsi nommée car elle menait vers le château Vauvert dont les ruines avaient mauvaise réputation à cause des vagabonds qu’elles abritaient. Pour la circonstance, le lieu fut rebaptisé place Denfert-Rochereau. Egalement signée Bartholdi, inaugurée en 1880, un médaillon en bronze à l'effigie du colonel fut ajouté en 1920. Il fut remplacé en 1979.
© Mbzt
10 février 2016
DENFERT-ROCHEREAU Pierre Philippe (1823 - 11 mai 1878)
Cimetière du Mont-Christ à Montbéliard (Doubs)
Dès le mois novembre 1870, il dut faire face à l'attaque, puis au siège des armées prussiennes. Refusant de rendre les armes, pendant 103 jours, avec sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville, il mena une résistance héroïque contre les 40 000 soldats prussiens. Ce n'est que le 18 février 1871, sur ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Thiers, qu'il accepta de quitter, librement et invaincu, Belfort avec ses troupes et ses armes.
Le « lion de Belfort », comme on le surnommait, venait tout simplement d’éviter l'humiliation d'une défaite et sauvé l'honneur de l'armée française, sali par la défaite de Mac-Mahon et Napoléon III à Sedan et par la reddition de Bazaine, à Metz. Grâce à lui, lors des négociations du traité de paix définitif à Francfort, Thiers demanda que la ville et son territoire restassent à la France, à la différence du reste de l'Alsace. Eu égard à sa glorieuse résistance, le territoire de Belfort acquit le statut de département.
Héros national, élu député du Haut-Rhin en février 1871, il démissionna dès le mois de mars en raison du vote qui acceptait la cession de l’Alsace Lorraine à l’Allemagne. Cession qu’il ne cessa de dénoncer jusqu’à sa mort. Elu député de la Charente-Inférieure (juil. 1871), il soutient la politique de Gambetta.
Protestant convaincu, il resta toute sa vie un ferme partisan de la théologie libérale dont il défendit les positions comme délégué au Synode général de l’Église réformée de 1872. De nouveau élu député, mais cette fois dans le 6e arrondissement de Paris (fév. 1876) où il fut réélu l’année suivante. Sept mois plus tard, il mourait à Versailles.
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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