Aide de camp de Murat, en 1801, il demeura près de lui durant la campagne de 1805 pendant laquelle il fit preuve d’une grande bravoure à diverses occasions. Sa brillante conduite, notamment lors de la bataille de Friedland (1807), justifia sa promotion au grade de général de brigade. En 1808, capturé par une bande d'« insurgés » de la guérilla espagnole alors que son corps d’armée se trouvait en Espagne, transféré en Angleterre, il s’en échappa en 1811 et regagna la France en traversant la Manche sur une barque.
De retour auprès de Murat, devenu roi de Naples, mais n’approuvant pas sa politique, distincte de celle e Paris, il préféra rentrer en France.
Créé baron d’Empire, en 1812, il servit en Russie comme général de division. Blessé à Vilna, ne pouvant se tenir à cheval, il fit une partie de la retraite à pied. Sa convalescence terminée, il fut des combats des campagnes de Saxe et de France où, lors de cette dernière, ses prodiges restèrent inutiles car les Alliés arrivaient à Paris.
Maintenu dans son grade et créé comte par Louis XVIII lors de la première Restauration, ce fut malgré tout avec enthousiasme qu’il apprit le retour de Napoléon Ier au nom duquel il fit prendre possession du château de Vincennes. Appelé par l’Empereur au commandement de la division de cavalerie de l’armée du Nord et élevé à la dignité de pair de France, il se couvrit de gloire à Fleurus et à Ligny. Présent à Waterloo, lors de la retraite sur Paris il battit le Prussiens à Rocquencourt (juil. 1815), signant ainsi la dernière victoire de l’Empire.
Véritable héros des Cent-Jours, après l’abdication de Napoléon, il se retira jusqu’au licenciement de l’armée.
Proscrit par l'ordonnance du 24 juillet 1815, il s’installa à Bruxelles, puis dans le duché de Nassau, avant d’être amnistié quatre ans plus tard, et de pouvoir revenir en France. Réintégré dans le cadre de l'état-major général, nommé inspecteur général de la cavalerie pour plusieurs divisions, lors de la révolution de 1830, il dirigea, avec le général Pajol, la marche des parisiens sur Rambouillet pour obliger Charles X à la retraite.
Nommé grand-croix de la Légion d’honneur et pair de France par Louis-Philippe, il devait affirmer, en pleine Chambre des pairs, que « la mort du maréchal Ney avait été un abominable assassinat ».
Avec l’arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte, sa fidélité à Napoléon et aux Bonaparte fut immédiatement récompensée. Nommé maréchal de France (10 mars 1851), puis membre de droit au Sénat (janv. 1852), conseiller écouté du prince-président, il ne jouit pas longtemps des faveurs dont il était l'objet. Il mourut peu après, victime d’une chute de cheval.