En 1789 il fut élu député de la noblesse pour le bailliage de Reims puis, en septembre 1792, député de la Somme à la Convention. Au procès du Roi, il se prononça pour l’appel au peuple, la réclusion et le bannissement à la paix et pour le sursis.
Il enquêtait sur la capitulation de Verdun quand, dénoncé par les Girondins comme complice de Dumouriez, il fut convoqué en mars 1793 par le Comité de défense générale qui le somma de le renseigner sur la trahison du général. Demandant lui-même à être gardé sous la surveillance d’un gendarme, il s’échappa mais fut rattrapé. Incarcéré au Luxembourg par mesure de sûreté générale, ses liens et ses sympathies pour les Orléans n’ayant pas arrangé ses affaires, il fut, comble de l’ironie, englobé dans le procès des Girondins.
Face au tribunal, il eut beau s'écrier: « Je ne suis coupable que d'un « crime » : j'ai voté contre la mort du roi », il fut exécuté avec eux.
Le 31 octobre, montant le premier sur l’échafaud, il crédita d’un dernier et élégant salut la foule venue assister au spectacle avant de prononcer ses dernières paroles: "Pouvez-vous attendre une minute? Après tout, c'est moi qui vais mourir. Vous avez tout votre temps".
Inhumé au cimetière de la Madeleine, ses restes se trouvent certainement parmi ceux retrouvés dans une chambre murée de la chapelle expiatoire érigée sur le cimetière.