Louis-Philippe l’invita chez lui pour une représentation exceptionnelle. Réclamé partout, expatrié à Londres durant la révolution de 1848, il se produisit devant la reine Victoria, fit une tournée triomphale en Belgique et rouvrit son théâtre parisien en mai 1849.
Mais le plus puissant des sorciers fatiguait et aspirait au repos ou à travailler plus utilement pour la science. Au début de 1853, il céda la direction du théâtre à l’illusionniste Hamilton (Pierre Chocat, dit) qu’il avait formé.
Sa réputation était telle qu’en 1856 on le tira de sa semi-retraite pour faire une tournée dans la colonie algérienne afin de démontrer aux Algériens que les marabouts, qui les incitaient à la révolte, ne possédaient aucun pouvoir inspiré de Dieu et qu'ils n’étaient que des usurpateurs.
Célèbre, fortune faite, il se retira à Saint-Gervais-la-Forêt, près de Blois, dans une maison extraordinaire où tout fonctionnait mécaniquement. Il employa ses dernières années à écrire pour les futurs prestidigitateurs des mémoires et des traités pratiques de prestidigitation dont Comment on devient sorcier qui reste un chef-d’œuvre du genre par la clarté de ses explications.
En1830, il avait épousé en premières noces Cécile Églantine Houdin (1811-1843) dont il accola le patronyme au sien. En hommage au maître incontesté de la magie, un non moins illustre illusionniste choisit par la suite ce nom pour la scène : Ehrich Weisz, dit Harry Houdini (1874-1924).
Jean-Eugène Robert-Houdin fut inhumé au cimetière de Blois, sa ville natale, où sa tombe, star du lieu, n'abrite aucune machinerie incroyable. De son vivant, le médaillon de Jean-Pierre Dantan (1800-1869) qui orne la sépulture familiale, était placé sur la cheminée de sa salle à manger. Avec lui, reposent sa seconde épouse, Marguerite Braconnier (1815-1901) et plusieurs membres de sa famille issus de cette union, dont :
►son fils, Georges Robert-Houdin (1851-1925), artiste peintre
►sa fille, Rosalie Robert-Houdin (1852-1926), sculptrice animalière,
►son petit-fils, Paul Robert-Houdin (1894-1978), architecte et créateur réputé de spectacles de Son et Lumière qu'il donna aux châteaux de Chambord, dont il fut conservateur, et de Blois, à Lourdes et Albi mais aussi à Londres, au Liban, en Italie et en Suisse..