Il fit ses premières armes avec Jean Vilar qui lui confia la direction musicale du Festival d’Avignon, puis de Nîmes et du T.N.P.
Eclectique, se montrant ouvert à tous les contenus qu’on lui proposait, il se tourna vers l’univers cinématographique, également très en demande de compositeurs, dans lequel il entra par la petite porte pour l’accompagnement de courts-métrages.
En 1959, grâce à Alain Resnais qui lui demanda de composer la bande originale d’Hiroshima mon amour, il signa sa première contribution d’importance à la musique de films qui fit basculer sa carrière. Et quelle carrière ! Compositeur particulièrement doué, pluridisciplinaire, capable de décliner sa palette talentueuse à tous les genres, du plus sérieux au plus populaire, collaborant aves les cinéastes majeurs de son époque, il composa plus de 300 musiques de films dont la grande majorité appartient au répertoire classique du genre, au point que les exemples sont difficiles à choisir : La Nuit américaine, Jules et Jim, Le Dernier métro,…, de Truffaut ; Le Mépris de Godard ; L’Homme de Rio, l’Africain, Chouans ! de Broca ; Le Cerveau d’Oury ; Garde à vue de Miller ; L’Eté meurtrier de Becker ; Police Python 357 de Corneau ; Diên Biên Phu de Schoendoerffer, etc., etc.
Grande référence du cinéma français, il s’attaqua aussi aux fictions télévisuelles comme Les Rois Maudits, Jaquou le Croquant, Splendeurs et misères des courtisanes, et j’en passe.
Il reçut trois fois le César de la meilleure musique originale pour Préparez vos mouchoirs (1979) ; L’Amour en fuite (1980) ; Le Dernier Métro (1981).
Appelé à Hollywood, Il signa notamment la musique de Platoon (1986) d’Oliver Stone, mais c’est I Love you, je t’aime qui lui valut l’Oscar de la Meilleure partition originale (1980).
Il aimait affirmer que la musique est un langage universel qui permet une connexion entre les êtres humain, que la musique de film a la faculté d’être comprise simplement.
A sa mort, il laissait une œuvre titanesque, celle qu’il cisela pour le cinéma et qui le rendit célèbre, mais aussi celle, plus ignorée du grand public, concernant la musique classique, monde dans le quel il rêvait d’être accepté.
On ne compte plus les hommages que lui rendirent d’autres générations de grands compositeurs qui l’admiraient.
Décédé à Los Angeles, il fut inhumé au Forest Lawn Memorial Park de Glendale (Californie) (Triumphant Faith Terrace) où, comme beaucoup d’autres célébrités du lieu, une simple plaque indique sa présence.