Caracolant en tête des cortèges de parade en superbe costume oriental (notamment lors du Sacre en 1804), par sa seule présence il rappelait que Bonaparte fut le conquérant de l'Egypte.
Mais, après sa tentative d'empoisonnement, le 13 avril 1814, l'Empereur demanda ses pistolets à Roustam qui, épouvanté à l’idée d’être tenu responsable si une telle tentative se reproduisait, préféra s’enfuir. Lors des Cent-jours, Roustam lui proposa de nouveau ses services, mais Napoléon, qui n’avait pas compris les motifs de sa fuite l’année précédente, refusa de le recevoir et le fit enfermer à Vincennes. Ainsi, les relations entre Napoléon et Roustam s'achevaient -elles sur un malentendu.
Roustam fut alors remplacé par le mamelouk Ali. Il ne recouvra la liberté que pour être exilé à vingt lieues de Paris. Sous la Seconde Restauration, il obtint un bureau de loterie qu’il revendit quelque temps après. Grâce aux rentes qu’il se créa, il mena alors, avec son épouse, une vie paisible de petits rentiers à Paris. Puis, sa femme souhaitant rejoindre ses parents à Dourdan, elle obtint de Louis-Philippe Ier un emploi à la poste de cette ville où Roustam Raza mourut et fut inhumé. Il laissa des Souvenirs écrits, retrouvés et publiés en 1911. De peu d'intérêt sur le plan diplomatique ou militaire, ils sont toutefois riches d'anecdotes sur les comportements de l'entourage de Napoléon. Avec lui repose sa femme, Alexandrine Douville († 1857), fille du premier valet de chambre de l'impératrice Joséphine. L'Empereur avait donné son accord pour ce mariage et avait même payé la noce.