En janvier 1814, quand les Alliés envahirent la France, Napoléon confia son fils au patriotisme de la Garde nationale. Quand il fut vaincu en avril, il abdiqua vainement en sa faveur. Ramené rapidement par sa mère à la cour d’Autriche en avril 1814, son grand-père, l’empereur François Ier, le fit duc de Reichstadt. Néanmoins, dans le traité de Fontainebleau (11 avril) François Ier réservait les droits de son petit-fils avec Marie –Louise comme régente.
Le 22 juin 1815, Napoléon abdiqua de nouveau en sa faveur ce que la chambre des Cents-Jours reconnut. Mais le retour des Bourbons annula cet acte. Les bonapartistes plaçaient de grands espoirs en lui. Le Fils de l’homme, poème de Barthélemy et Méry paru en 1829, célébra sa gloire avec un grand succès. On acclama son nom lors de l’insurrection de juillet 1830 mais Louis-Philippe confisqua la révolution à son profit. La Pologne offrit aussi des possiblités, mais rien n’aboutit.
En Autriche, on se méfiait de ce culte bien vivant en France. L’Aiglon, tout en menant l’existence d’un prince autrichien, demeurait sous étroite surveillance et restait un instrument politique de l’échiquier européen pour Metternich, c’était bien là le problème.
Néanmoins, en 1831, il profita de sa rencontre avec Marmont, duc de Raguse, alors en exil avec Charles X , pour s'instruire du culte de son père.
Comme un héros romantique, la tuberculose le gagna et l’emporta à cause de soins inappropriés. Entre autres, Metternich refusa qu’il rejoigne sa mère sous le soleil de Parme. Il montra beaucoup de courage. Marie-Louise arriva trop tard. Sa disparition arrangeant bien du monde en Europe, les pires suppositions rebondirent d’une frontière à l’autre quant à sa maladie.