Aidé par sa femme Denise, qui se fit ambassadrice de la marque, il habilla le Tout-Paris et les comédiennes les plus en vue.
En 1911, il ouvrit l’atelier Martine, sorte d’école d’arts décoratifs, puis lança une ligne d’ameublement (mobilier, tissus, papiers). Proche des milieux artistiques, il fut le premier couturier à solliciter la collaboration de peintres, tel Raoul Dufy qui lui dessina des tissus et des modèles. En lançant Les Parfums de Rosine, du prénom de sa fille, il devint le premier à imaginer le « parfum de couturier ».
Mais après avoir connu des années d'un incontestable triomphe, ne trouvant plus ses marques en cette fin des années 20, son train de vie fastueux, la Grande guerre, etc., entamèrent sa ruine. Ce prophète de l‘épure ferma les portes de sa maison de couture en 1929. Recueilli chez sa sœur Jeanne, il mourut dans la pauvreté et oublié.
Il fut inhumé dans la chapelle familiale au cimetière de Montmartre où le rejoignirent ses trois sœurs Jeanne, Germaine et Nicole qui survécurent à leur frère, et connurent, elles aussi, la notoriété . L'ébéniste André Groult repose également avec la fratrie Poiret.