Témoignant d’un égal talent de conteur, Contes à soi même (1893) et de romancier, La Double maîtresse (1900), Le Mariage de minuit (1903), Les Vacances d’un jeune homme sage (1903), La Peur de l’amour (1907), La Flambée (1909), La Pécheresse (1920), L’Escapade (1925), etc, etc, il avait une prédilection pour le 18ème siècle où il puisait volontiers ses sujets, parfois scabreux, et dont il lui arrivait de pasticher le style.
On lui doit une œuvre originale dans laquelle se rencontrent romans d’amour, voués à l’exaltation de la beauté féminine et au désir ; romans d’artiste riches presque à l’excès, alliant à la culture classique le rêve romantique, le raffinement symboliste et l’inquiétude moderne.
Ainsi, entre Verlaine et Valéry, est-il regardé comme le plus remarquable des poètes français, le plus abondant aussi.
Egalement critique littéraire, il tint longtemps le feuilleton littéraire du Figaro.
Elu à l’Académie française en 1911, il reste un merveilleux évocateur du passé, un parfait initiateur pour qui veut pénétrer la sensibilité des siècles classiques,
Homme de suprême élégance et de détachement, Henri de Régnier fut inhumé le 25 mai au cimetière du Père-Lachaise. Marie de Heredia fut inhumée dans une autre sépulture.