Il s'attaqua notamment à former des interprètes à la technique sans faille. Considéré lui même comme le meilleur danseur européen de sa génération, il développa son style néoclassique, point de fusion des techniques classique et moderne. Il il institua également une classe d'adage – grâce à lui, le danseur n’était plus le « faire-valoir » de la ballerine. Il créa un répertoire composé de ses propres œuvres (Icare, Entre deux rondes, Istar, et tant d’autres), mais aussi d’œuvres emblématiques des Ballets russes et de grands classiques du 19e siècle, dont Giselle qui avait disparu du répertoire et qui devint le ballet emblématique de sa muse, Yvette Chauviré. Menant une double carrière d'interprète et de chorégraphe, volant de succès en triomphes, il remodela ainsi le Ballet de l’Opéra qu’il entraîna dans de nombreuses tournées à l’étranger, diffusant ainsi la modernisation de l'art chorégraphique dans le monde entier.
Maître de ballet sous l’Occupation, accusé de collaboration, le Comité d’épuration le condamna (1945) à être suspendu d’activité à l’Opéra pendant un an. Afin de se faire oublier, il se fit engager en 1946 comme directeur des Ballets de Monte-Carlo. De retour à l’Opéra de Paris dans un climat tendu, et à la consternation générale du milieu artistique, il effectua ses adieux en 1956 avant de prendre sa retraite deux ans plus tard.
Cette même année 1958, Lifar, connut pour ses nombreuses liaisons homosexuelles, rencontra Inge Lisa Nymberg (1914 - 2008) qui devint son amie et son « ange gardien ». Et puis, il y eut le fameux duel à l’épée avec le marquis de Cuevas dû à un désaccord artistique. Duel que Cuevas remporta.