Sans aucun scrupule, François spolia toute la fortune considérable que représentait l’héritage de sa femme et celui de sa sœur Renée.Après des siècles d'indépendance, la Bretagne fut rattachée à la France.
Douce et pieuse, ne pouvant faire oublier à son mari un physique dépourvu d’attraits, Claude ne put que subir. Reléguée par son époux, sa belle-mère et sa belle-sœur dans le rôle de génitrice, sept grossesses en dix ans, Claude mourut discrètement d’épuisement et de tuberculose et non de la syphilis.
François Ier était près de Bourges, s’apprêtant à guerroyer quand il apprit la nouvelle. A sa façon il l’avait aimée et la pleura. Même Louise de Savoie, qui finalement avait apprécié sa discrétion, semble avoir été sincèrement émue.
Le peuple, sensible à ses bontés, l’immortalisa en donnant son nom à une variété de prunes que nous dégustons toujours.
Fleuranges écrivait en guise d’oraison funèbre : « C’estoit l’une des plus honnestes princesses que la terre portit oncques et la plus aymée de tout le, des grans et petis, créant que si celle-là n’est en Paradis, que peu de gens iront ».
Brantôme: "Il faut parler de madame Claude de France, qui fust très bonne et très charitable, et fort douce à tout le monde, et ne fist jamais desplaisir ny mal à aucun de sa court ny de son royaume. Elle fust aussy fort aymée du roy Louys, et de la royne Anne, ses pere & mere, et estoit leur bonne fille et la bien-aymée, comme ilz luy monstrarent bien;"
Pour cause de guerre, ses obsèques furent reportées à des jours plus propices. En attendant, son corps embaumé fut inhumé dans une chapelle à Blois où il est supposé avoir généré de nombreux miracles.
En 1526, Claude rejoignit la basilique Saint-Denis sans que son époux, pourtant libéré de sa captivité italienne, ne se donnât la peine d’assister aux funérailles ! Encore une reine sacrifiée sur le billot de l’ingratitude maritale.
Son mausolée, commun à celui de François Ier, fut réalisé par l'architecte Philibert Delorme entre 1549 et 1558. A la Révolution, ses cendres furent jetées dans une fosse avant de retrouver place dans l'ossuaire de la basilique en 1817.