Orphelin à trois ans, Louis d’Orléans fut pris en charge par son oncle Louis XI, ce qui était très loin d’être un gage de bonheur, car le rusé souverain avait davantage l’intention de surveiller son neveu et ses terres que de le cajoler. Il avait épousé Jeanne, la fille cadette de Louis XI avant de faire annuler ce mariage. A la mort de son terrible beau-père, il disputa à Anne de Beaujeu, sa belle-sœur, la régence du royaume en attendant la majorité de Charles VIII dont il fut un fidèle serviteur avant de lui succéder.
Après avoir conquis la moitié de l’Italie, améliorer la justice, contribué à instaurer une économie saine et conforter le pouvoir royal le Père du peuple, qui n’avait toujours pas d’héritier mâle de sa seconde union avec Anne de Bretagne, il convola en troisièmes noces avec Mary Tudor, sœur d’Henry VIII d’Angleterre. Elle avait dix-huit alors que le roi en affiche cinquante-deux ! Perchée sur ses jeunes printemps, Mary bouleversa le rythme de vie de son mari de telle façon qu’en moins de trois mois, le souverain passa d’un état fort ragaillardi à trépas dû à un mauvais hasard cardiaque. Ni François d’Angoulême, ni Mary n’étaient présents.
Pressé d’en finir avec son prédécesseur et, pour la circonstance l’économie de temps valant économie d’argent, François Ier expédia en quatre jours tout le cérémonial des obsèques ! Il « compensa » en lui commandant, l’année suivante, un splendide tombeau.
Comme pour Charles VI, les religieux et les officiers du roi se disputèrent une fois de plus la propriété du drap mortuaire. Mais les religieux, au moins …drapés dans leur dignité ayant décrété que si on ne leur donnait pas, ils ne chanteraient pas, les officiers cédèrent. Beaucoup plus dignes furent la foule parisienne venue escorter le roi défunt et l'ensemble des Français qui pleuraient leur "père".